Softbank prêt à sauver WeWork avec prise de contrôle

Le groupe japonais s'est dit prêt à investir 4 à 5 milliards de dollars dans la startup spécialisée dans la location de bureaux partagés. Cette transaction, si elle est menée à son terme, permettrait à Softbank de détenir jusqu'à 80 % du capital, contre 29 % actuellement. Et par la même occasion de réduire l'influence du patron controversé Adam Neumann, dont les frasques ont contribué à la défiance des milieux d'affaires vis-à-vis de WeWork.
Sans aide financière, WeWork pourrait se retrouver à court de liquidités d'ici la fin novembre, estiment les analystes financiers.
Sans aide financière, WeWork pourrait se retrouver à court de liquidités d'ici la fin novembre, estiment les analystes financiers. (Crédits : Reuters)

Le groupe japonais SoftBank est prêt à investir de 4 à 5 milliards de dollars supplémentaires dans WeWork, le géant des bureaux partagés, pour lui permettre d'éviter la faillite, a indiqué lundi à l'AFP une source proche du dossier.

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L'apport de cet argent frais, qui donnerait le contrôle à Softbank, conférerait à la société une valeur de 8 milliards de dollars, a ajouté cette source sous couvert d'anonymat, contre plus de 47 milliards il y a encore quelques mois seulement.

La banque JPMorgan Chase, qui a également des intérêts dans WeWork, devrait présenter un plan de sauvetage financier concurrent lors d'un conseil d'administration prévu mardi de la société, a encore dit la source.

Elle n'a pas pu donner les grandes lignes de la contre-offre de la première banque américaine par actifs.

Réduire l'influence du patron controversé

Pour ce qui est de Softbank, le groupe du milliardaire japonais Masayoshi Son prévoit de racheter des titres à des investisseurs ainsi qu'aux employés dont Adam Neumann, le cofondateur dont les frasques ont contribué à la défiance des milieux d'affaires vis-à-vis de WeWork.

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Softbank, qui détient déjà 29% du capital, pourrait se retrouver avec 80% si la transaction allait au bout, ce qui lui permettrait de diminuer drastiquement l'influence de M. Neumann, qui dispose de droits de vote majoritaires, croit savoir la source, confirmant des informations de CNBC.

Contacté par l'AFP, WeWork a refusé de commenter.

À court de liquidités

Sans aide financière, WeWork pourrait se retrouver à court de liquidités d'ici la fin novembre, estiment les analystes financiers.

La société, dont la note de solvabilité financière a été reléguée dans la catégorie de dettes toxiques par les agences de notation, avait pour 2,5 milliards de dollars de trésorerie au 30 juin mais les coûts de construction et d'autres dépenses ont aspiré cet argent, selon des sources bancaires.

Les interrogations se sont en outre multipliées sur sa capacité à gagner de l'argent et à faire face au ralentissement économique mondial, l'immobilier étant souvent l'un des premiers secteurs touchés.

WeWork a ainsi été contraint de renoncer en septembre à ce qui devait être l'une des introductions en Bourse les plus en vues de l'année.

Lire aussi : Face aux difficultés, WeWork reporte son projet d'introduction en Bourse

L'entrée à Wall Street aurait pu lui permettre de lever au moins 3 milliards de dollars et de bénéficier en plus d'une ligne de crédit de 6 milliards de dollars auprès de grandes banques.

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Commentaire 1
à écrit le 22/10/2019 à 9:20
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Permettant également une déflation saine du phénomène spéculatif sur ces boites ne reposant sur pas grand chose mais comme l'idée de départ est bonne même si reposant sur une autre spéculation sur l'immobilier cette fois, il serait dommage de la gâch...

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