Plus fort que la France : l'Allemagne à l'heure de la téléphonie mobile 4G

L'Allemagne est le premier pays européen à proposer les fréquences qui permettront de passer à la téléphonie mobile de quatrième génération (4G). Ces fréquences sont mises aux enchères par l'Agence des réseaux à partir de lundi prochain.

L'Allemagne, et plus précisément l'Agence des réseaux, régulateur des télécoms, va mettre aux enchères à partir de lundi prochain, 12 avril, un gros paquet de fréquences permettant de basculer vers la téléphonie mobile de quatrième génération (4G) permettant des dévits de transmissions encore plus rapides que la 3G. Ce paquet inclut notamment les fréquences utilisées jusqu'alors par la télévision, et que le passage de la télévision analogique à la télévision numérique a libérées ("dividende numérique").

Se déplaçant mieux et plus loin, et pénétrant plus facilement à l'intérieur des bâtiments, elles permettront de couvrir de vastes territoires avec moins d'antennes.

"Nous sommes les premiers en Europe" à mettre aux enchères ces fréquences, a souligné jeudi Matthias Kurth, président de l'Agence des réseaux. Ces enchères réalisées en plusieurs tours à Mayence, dans l'ouest de l'Allemagne, devraient permettre au gouvernement d'empocher, selon les estimations, entre 5 et 8 milliards d'euros.

Véritable vecteur de croissance, l'internet mobile rend ces fréquences particulièrement attractives, rendant la bataille entre opérateurs ténue. "La demande surpasse largement l'offre", a indiqué Matthias Kurth. Les quatre candidats -T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, Vodafone Allemagne, E-Plus, filiale du néerlandais KPN et O2, filiale de l'espagnol Telefonica- devront en premier lieu utiliser le "dividende numérique" pour boucher les trous du réseau de téléphonie, en raccordant les zones où les portables ne passent pas. Une fois cette mission remplie les gagnants pourront songer à investir dans l'élargissement de leurs réseaux.

Mais pour E-Plus et O2, ces conditions, imposées par l'Agence des réseaux, favorisent selon eux leurs deux gros concurrents. Même Bruxelles s'en est mêlé, et pour calmer les inquiétudes de la Commission européenne, Berlin a dû promettre d'observer à la loupe les conditions de la concurrence "trois mois après les enchères" et s'il y a distorsion, d'y "remédier".

 

 

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