États-Unis : vers une fusion entre Dish Network et T-Mobile, qui avait dit non à Free

Le montant de l'opération n'a pas encore été déterminé, d'après le Wall Street Journal. Deutsche Telekom, actionnaire à hauteur de 66% de T-Mobile US, s'est dit prêt à étudier toute proposition d'un partenaire susceptible d'améliorer la rentabilité de sa filiale américaine, quatrième opérateur mobile américain.
Les deux entreprises ont convenu que, une fois le rapprochement finalisé, John Legere, actuel directeur général de T-Mobile US, deviendrait directeur général du nouvel ensemble tandis que Charlie Ergen, actuel directeur général de Dish, prendrait la présidence, selon le WSJ.

L'heure est aux fusions sur le marché américain des câblo-opérateurs. Moins de deux semaines après l'annonce du rachat de Time Warner Cable par Charter, le Wall Street Journal rapporte jeudi 4 juin que Dish Network est en discussions de fusion avec T-Mobile US, le quatrième opérateur mobile aux États-Unis.

Des capitalisations boursières de l'ordre de 30 milliards de dollars

Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal souligne que le prix de l'opération ainsi que le ratio entre la composante numéraire et celle en actions de la transaction restaient à déterminer. T-Mobile affiche une capitalisation boursière de 31,06 milliards de dollars (27,6 milliards d'euros) tandis que celle de Dish Network pèse 32,8 milliards en Bourse.

Les deux entreprises ont convenu que, une fois le rapprochement finalisé, John Legere, actuel directeur général de T-Mobile US, deviendrait directeur général du nouvel ensemble tandis que Charlie Ergen, actuel directeur général de Dish, prendrait la présidence, poursuit le quotidien.

Une piste déjà évoquée

Il y a deux semaines, Deutsche Telekom, actionnaire à hauteur de 66% de T-Mobile US, s'est dit prêt à étudier toute proposition d'un partenaire susceptible d'améliorer la rentabilité de sa filiale américaine. Fin février, John Legere a déclaré qu'une alliance avec le câblo-opérateur Dish pourrait se justifier.

L'an dernier, Deutsche Telekom avait tenté de vendre T-Mobile à Sprint, numéro trois de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, mais ce dernier a finalement renoncé à faire une offre en raison de l'opposition présumée des autorités de régulation américaines. Le français Iliad, maison mère de Free, a par ailleurs présenté il y a près d'un an une offre sur T-Mobile US mais l'a ensuite abandonnée après avoir été éconduit par Deutsche Telekom.

Le secteur des médias et des télécoms américain est en pleine phase de concentration avec le projet de rachat de l'opérateur de télévision par satellite DirecTV par AT&T pour 49 milliards de dollars et celui de Time Warner Cable , deuxième câblo-opérateur américain, par le numéro trois Charter Communications pour 56 milliards de dollars.

(Avec Reuters)

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