Telecom Italia : Vivendi mécontent de la convocation tardive d’une AG

Le conseil d'administration de Telecom Italia (Tim) a annoncé ce lundi 14 janvier avoir convoqué une assemblée générale (AG) pour le 29 mars, en réponse à une demande de son principal actionnaire Vivendi, néanmoins insatisfait de la longueur du délai.
Les tensions entre Elliott, qui détient 8,8% de Tim, et Vivendi, qui en possède près de 24%, sont récurrentes depuis la prise de contrôle surprise du conseil d'administration de l'opérateur italien par le fonds américain en mai dernier, au détriment de Vivendi.
Les tensions entre Elliott, qui détient 8,8% de Tim, et Vivendi, qui en possède près de 24%, sont récurrentes depuis la prise de contrôle surprise du conseil d'administration de l'opérateur italien par le fonds américain en mai dernier, au détriment de Vivendi. (Crédits : Stefano Rellandini)

Le géant français des médias n'est guère content et le fait savoir. Le conseil d'administration de Telecom Italia (Tim) a annoncé ce lundi 14 janvier avoir convoqué une assemblée générale (AG) pour le 29 mars, en réponse à une demande de son principal actionnaire Vivendi, néanmoins insatisfait de la longueur du délai. L'AG était initialement fixée pour le 11 avril, afin de passer en revue les résultats financiers de l'année 2018, mais Vivendi avait demandé qu'elle soit largement anticipée, afin notamment de nommer de nouveaux commissaires aux comptes et de révoquer cinq membres du conseil.

"La requête (de Vivendi) a été acceptée", a annoncé Tim dans un communiqué, précisant que "les sujets que l'actionnaire a souhaité aborder" avaient été ajoutés à l'agenda. Mais le groupe français a jugé cette date trop tardive et a déploré dans un communiqué "les manœuvres dilatoires des membres nommés par Elliott au conseil d'administration de Telecom Italia". Les tensions entre Elliott, qui détient 8,8% de Tim, et Vivendi, qui en possède près de 24%, sont récurrentes depuis la prise de contrôle surprise du conseil d'administration de l'opérateur italien par le fonds américain en mai dernier, au détriment de Vivendi.

Vivendi dézingue Elliott

Elliott, et sa liste de conseillers "indépendants", détient désormais 10 sièges, contre 5 pour Vivendi. Avec la convocation d'une AG anticipée, le groupe de Vincent Bolloré espérait faire valoir son projet pour l'opérateur et en reprendre le contrôle. Pour Vivendi, les "manœuvres" du fonds Elliott "constituent un véritable déni de démocratie actionnariale" et ont un impact négatif sur les résultats financiers de Tim. "La chute du cours de Bourse, de plus de 40% depuis le 4 mai dernier, en est une triste traduction", a-t-il noté.

De son côté, le conseil d'administration assure avoir accéléré le calendrier et cherché à "promouvoir la participation la plus large possible à l'AG des actionnaires, qui donnera très probablement lieu à une confrontation substantielle sur le futur industriel de l'entreprise". Les tensions entre actionnaires portent notamment sur l'avenir du réseau, avec une possible séparation du reste des activités et une fusion avec Open Fiber, la filiale dans la fibre optique d'Enel.

(avec AFP)

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