Télécoms  : Airtel Africa veut entrer en Bourse pour réduire sa dette

Le groupe de télécoms, qui appartient à l’indien Bharti Airtel, compte sur une introduction à la Bourse de Londres pour poursuivre son développement en Afrique, où il est présent dans 14 pays.
Pierre Manière
Une publicité pour Airtel à Libreville, au Gabon.
Une publicité pour Airtel à Libreville, au Gabon. (Crédits : Reuters)

L'opération doit lui permettre de retrouver des marges de manœuvres. L'opérateur télécom Airtel Africa, qui appartient à l'indien Bharti Airtel, a dévoilé ce mardi un projet d'introduction à la Bourse de Londres. Son objectif ? Lever des fonds pour éponger sa dette. Ce qui permettra au groupe, qui opère dans 14 pays africains (le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Kenya ou encore le Rwanda), d'envisager son avenir plus sereinement. Et, pourquoi pas, de se projeter dans de nouveaux pays au gré des opportunités.

Dans un document financier publié à la Bourse de Londres, Airtel Africa compte placer 25% de son capital sur le marché. Il envisage également une cotation au Nigéria, qui est son premier marché. Selon l'agence américaine Bloomberg, le groupe pourrait lever aux alentours de 1 milliard de dollars. Il pourrait faire son entrée à la Bourse de Londres au mois de juin. Jusqu'alors, Airtel Africa avait déjà levé 1,25 milliard de dollars auprès d'investisseurs, lui octroyant une valorisation de 4,4 milliards de dollars. Aujourd'hui, Airtel, qui dispose de 3.000 collaborateurs, affiche 99 millions de clients au compteur. Son chiffre d'affaires est de 3 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 450 millions de dollars.

Développer le « mobile banking »

Pour inciter les investisseurs à le suivre, Airtel brandit les perspectives de croissance en Afrique dans les télécoms. Mais également dans le « mobile banking ». Cette activité, en très fort développement sur le continent, permet d'utiliser le téléphone pour réaliser des opérations bancaires.

« Les 14 pays dans lesquels nous opérons offrent un fort potentiel de croissance du PIB et ont des populations jeunes et de plus en plus nombreuses, qui manquent par ailleurs d'infrastructure bancaire », note Raghunath Mandava, directeur général de la société.

D'après lui, ce contexte « doit permettre [au groupe] de faire croître [ses] activités à la fois dans les télécoms et les paiements ».

(avec AFP)

Pierre Manière

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.