"Les futurs expatriés doivent savoir ce qu'ils peuvent garder comme placements"

Bruno Narchal, président de Crystal Finance examine les principales questions patrimoniales auxquelles sont confrontés les expatriés.

Quelles sont les problématiques patrimoniales rencontrées par les expatriés ?

Elles sont multiples. Avant de partir, les futurs expatriés doivent d'abord savoir ce qu'ils peuvent garder comme placements ou encore quelles sont les dispositions qu'ils doivent prendre d'un point de vue fiscal. Une fois expatrié, le but est d'optimiser au mieux la gestion de leur patrimoine tout en gardant à l'idée leur retour en France et sa préparation.

Justement comment cela se passe au niveau fiscal ?

La plupart des conditions seront gérées par les conventions fiscales signées entre la France et les différents pays d'accueil, lorsqu'elles existent. En revanche au niveau français, le principe de base est que les non résidents payent des impôts uniquement sur leurs revenus de source française (revenus fonciers français, plus-values immobilières...). Ils ne sont toutefois pas exonérés de droits de succession. De plus, ils ne bénéficient pas des mêmes avantages fiscaux que les résidents, pour certains produits bancaires réglementés par exemple.

Quels types de placements leur proposez-vous ?

Nous adoptons notre offre à leurs propres situations et aux conventions fiscales en vigueur dans leur nouveau pays de résidence. Ainsi, le contrat d'assurance vie luxembourgeois reste l'un des meilleurs placements car il bénéficie notamment, au Luxembourg, de l'exonération de l'impôt sur les plus-values quelle que soit la durée. Par ailleurs, nous pouvons aussi leur proposer d'investir dans l'immobilier en France. Mais là encore dans des conditions différentes des résidents français, puisqu'ils ne bénéficient pas des produits offrant des réductions d'impôts du type Scellier ou Malraux. Nous leur proposons donc plutôt d'investir dans des produits de revenus, du type SCPI ou d'adopter le régime de location meublée non professionnelle. Ces produits leur assurent des revenus réguliers à l'étranger mais aussi à leur retour. Enfin, nous leur offrons des produits de prévoyance, notamment dans la santé, pour parer aux carences des systèmes locaux et au coût important des frais médicaux dans beaucoup de pays.

Vous parlez aussi des mondiopolitains, qu'est ce que cela signifie ?

Nous avons en effet comme clients non seulement des expatriés mais aussi des personnes dont le patrimoine est affecté directement ou indirectement par l'étranger. Cela peut être des personnes disposant de biens hors de France, ou qui ont un enfant faisant ses études à l'étranger, ou mariées à quelqu'un de nationalité différentes, ou un retraité souhaitant aller passer sa retraite au soleil. Pour ces mondiopolitains, nous assurons d'abord un audit de leur patrimoine que nous leur proposons d'optimiser. Cela peut passer par des placements en dollar plutôt qu'en euro dans le cas du financement des études d'un enfant à l'étranger ou par des montages spécifiques pour assurer des revenus supplémentaires ou sans que la transmission du capital ne soit trop coûteuse. Et d'ici quelques mois nous allons mettre en place une plateforme proposant toutes ces solutions, et qui sera destinée aux CGPI qui ont une clientèle de ce type.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.