Ces fonds qui misent sur les matières premières agricoles

Avec les besoins alimentaires croissants, les matières premières sont promises à un bel avenir. Mais les supports d'investissement sont rares.

Croissance inexorable d'une population mondiale qui atteindra 9 milliards en 2050, élévation du niveau de vie qui va de pair avec un besoin toujours plus fort en protéines, nécessité d'accroître les rendements à cause de la rareté des terres arables, demande soutenue pour les biocarburants... nombre de facteurs militent en faveur des matières premières agricoles. C'est en tout cas le pari de BlackRock et de Baring qui viennent de lancer des fonds permettant aux particuliers de jouer ce thème, aux côtés de fonds plus anciens de chez BNP Paribas, Crédit Agricolegricole, DWS, Natixis et Petercam ou des fonds indiciels cotés.

"Une demande en très forte expansion, des stocks au plus bas, des paysans qui vont s'enrichir... les perspectives pour les entreprises du secteur de l'agrobusiness vendant des tracteurs, des graines ou des engrais sont bonnes et pour de nombreuses années", assure Richard Davis, le gérant de World Agriculture chez BlackRock, qui n'écarte pas pour autant une volatilité forte sur les années à venir pour ce type d'investissement. Il mise sur une cinquantaine d'entreprises implantées partout dans le monde et liées au secteur agricole et alimentaire, "mais je ne parie pas sur une hausse foudroyante de ces matières premières".

Source de diversification
Ses choix se portent sur le géant américain de la biotechnologie Monsanto ou le suisse Syngenta, mais aussi des fabricants d'engrais canadiens comme Potash ou de tracteurs américains comme Deere, des sociétés agricoles comme la sud-africaine Illovo Sugar ou la brésilienne SLC Agricola. Le fonds, qui a levé 20 millions de dollars, vise 150 millions à la fin 2010.

Chez Baring, c'est Jonathan Blake qui gère Global Agriculture Fund, commercialisé en France ce mois-ci, mais lancé en Grande-Bretagne il y a un an et qui pèse aujourd'hui 130 millions d'euros. "Nous investissons dans 40 à 70 sociétés triées en fonction de cinq critères (croissance, liquidité, effet devise, qualité de la gestion et valorisation) : nous sommes à la recherche de stratégies claires et crédibles", souligne-t-il. Ce fonds est une vraie source de diversification pour un particulier, car "les dix premières lignes sortent des sentiers battus, ce sont souvent des sociétés de taille moyenne opérant sur une niche, loin de l'univers d'investissement habituel d'un particulier".

Autre argument en faveur de ces fonds : "Contrairement à un tracker qui investit dans les matières premières ou un fonds matières premières qui joue la hausse de ces ressources, un fonds agriculture mise sur le potentiel de valorisation des sociétés et leur dividende", souligne Jonathan Blake.

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Commentaires 2
à écrit le 23/02/2010 à 10:22
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c'est tout honteux; ce système économique actuel arrive vraiment au bout; on ne sait plus quoi inventer pour gagner du fric à tout va; on est même prêt à faire crever de faim les populations c'est scandaleux

à écrit le 22/02/2010 à 16:59
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Vraiment très bien ! Un très bon placement idéale pour augmenter LA FIN DANS LE MONDE. Bravo et vive le profit à n'importe quel prix.

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