Le CAC termine la semaine sur un timide rebond

Perturbé par un vendredi dit des «quatre sorcières» et miné par le secteur bancaire, le CAC40 a clôturé, de justesse, la semaine à l'équilibre
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Les états membres de la zone euro ont beau vouloir introduire la création d'un fonds de secours permanent dans le traité de Lisbonne pour venir en aide aux pays les plus démunis, la dette souveraine inquiète. Une fois n'est pas coutume, les banques sont les premières victimes de ces craintes et pèsent sur la tendance. Contraignant ainsi les indices boursiers à marquer une pause dans leur rally de fin d'année, qui se traduit pour le moment par un bond d'environ 7% en moyenne pour le CAC40 et l'EuroStoxx 50 depuis début décembre. Au final, l'indice parisien a clôturé la semaine tout juste à l'équilibre sur une timide hausse hebdomadaire de 0,26% à 3867,35 points. Et cela alors que la séance de vendredi a été perturbée par une séance dite des «quatre sorcières», caractérisée par la dernière arrivée à échéance de l'année des contrats à termes et sur options. Mais les spécialistes s'accordent aujourd'hui à penser que le vent d'optimisme qui a récemment souffler sur les marchés d'actions devrait se poursuivre.

Toutes les conditions semblent réunies aujourd'hui pour que les indices boursiers entament un nouveau rebond. Notamment en Europe. « La croissance bénéficiaire des entreprises européennes a été plus importante que prévu en 2010. Elle devrait finalement ressortir à 50 % contre 30 % initialement anticipée» note explique Philippe Chaumel, gérant chez Rothschild. Et d'ajouter : «cela n'a pas été pris en compte par les marchés. Dès lors même si la croissance reste modérée en Europe, et sans prendre en compte les perspectives bénéficiaires de 2011, le potentiel de revalorisation est important pour les marchés d'actions européens».

A contrario, selon le spécialiste, les niveaux de valorisation sur les marchés émergents sont désormais «très élevés». Les nouvelles mesures destinées à contenir le risque d'inflation pourraient «pénaliser les actions émergentes et donner lieu à un arbitrage en faveur de marchés européens faiblement valorisés » . L'écart de valorisation entre les indices asiatiques et européens est effectivement important. Alors que le Shanghai Composite se paie 16,4 fois les résultats attendus sur 2011 et 2,6 fois la valeur des actifs des entreprises qui le composent, ces ratios atteignent respectivement 12,3 et 1,6 fois pour le Stoxx 600.

De leur côté, les équipes de Groupama AM jugent les bourses européennes «bon marché» quelles que soient «les mesures effectuées à partir des profits, des dividendes ou de la prime de risque». Même son de cloche du côté de Natixis AM, qui souligne cependant qu'il ne faut pas s'attendre dans les prochains mois à une « envolée spectaculaire (...) en raison de l'aversion au risque qui reste importante ».

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