Le marché parisien ne parvient pas franchir son plus haut de 2010

Plombé par le PIB américain et les tensions géopolitiques en Egypte, le marché parisien a finalement renoncé vendredi à franchir son plus haut (en séance) de 2010 à 4.086 points. Le CAC 40 a conclu la séance sur un recul de 1,41 % à 4.002,32 points et enregistre sa première semaine de baisse depuis le début de l'année. Reste qu'avec un gain de plus de 5 % sur le mois, le CAC 40 entame l'année en fanfare à la faveur d'un important mouvement de rotation sectorielle.
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D?emblée, 2011 s?annonce comme un bon cru pour les marchés d?actions. Tout du moins pour le CAC 40. Même s?il s?est montré fébrile à l?approche de son plus haut de 2010 (4.086 points) en cédant 1,41 % sur la séance de vendredi à 4.002,32 points, l?indice vedette de la place parisienne affiche tout de même une performance mensuelle de plus 5 %.

A moins d?un fort décrochage de l?indice ce jour à Paris, le mois de janvier s?annonce ni plus, ni moins comme le meilleur en termes de performances depuis l?an 2000. Pour mémoire, la deuxième plus forte hausse sur le premier mois de l?année avait été de 4,94 % en 2006. Même si l?orientation du mois de janvier ne détermine pas obligatoirement la tendance sur l?ensemble de l?année, la tentation est grande de regarder plus en détails les statistiques de cette année là. Il apparaît premièrement que l?année 2006 s?est soldée par une hausse de 17,53 %. Il est par ailleurs intéressant de noter que c?est précisément sur le mois de janvier que le CAC 40 avait, cette année là, engrangé ses gains mensuels les plus importants. Enfin, l?année 2006 avait totalisé neuf mois de hausse pour trois mois de baisse.

Mais le mois de janvier 2011 a été singulier à plus d?un titre. Comme anticipé en début de mois (La Tribune du 10 janvier), la période écoulée a été le théâtre d?importants mouvements en matière de rotation sectorielle. L?occasion pour les investisseurs de faire évoluer leur position suivant d?autres thématiques que celle, un peu essoufflée désormais, des valeurs cycliques ou de croissance. Le phénomène est prégnant. Selon une étude de Goldman Sachs, le mois écoulé a enregistré la 11 ème plus forte rotation sectorielle sur les trente dernières années. La banque souligne que ce mouvement s?est caractérisé par un repositionnement sur les valeurs délaissées en 2010 et, inversement, par un courant vendeur sur les grands vainqueurs de l?année 2010. Plus généralement, les pays développés ont été privilégiés aux dépens des marchés émergents. En Europe, les pays « coeur » ont été délaissés au profit des pays dits « périphériques ». Pour Goldman Sachs, cette rotation ne se faisant pas dans les conditions (de marché ou macro-économiques) traditionnellement observées dans ce genre de phénomènes, elle ne devrait, par conséquent, pas perdurer. La banque précise à ce titre que dans 60 % des cas, elle prend fin au maximum trois mois après son amorce.

Le résultat est là. Sur le Stoxx 600, les secteurs les plus plébiscités en janvier concernent l?assurance (+ 10,26 %) et la banque (+ 8,87 %) - mouverment amplifié par une certaine accalmie sur le front de la dette souveraine en zone euro. Si l?automobile (+ 3,34 %) continue encore de bénéficier des faveurs des investisseurs, en revanche des valeurs comme celles du luxe (-4,83 %) ou encore celles liées aux matières premières (-5,48 %) très recherchées l?an dernier, ont enregistré sur le mois écoulé les pires performances sectorielles.

 

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