L'idée de départ paraît simple : puisque l'enveloppe de l'assurance-vie accueille toutes sortes de supports (fonds obligataires, monétaires, actions et à formule, SCPI, obligations en direct...), pourquoi ne pas y inclure des titres cotés ? La mise en pratique, en revanche, est plus complexe. "Il a fallu plus d'un an pour mettre au point l'informatique et valider le cadre juridique", raconte Hervé Tisserand, directeur général d'Altaprofits, un pionnier de l'assurance-vie en ligne.
C'est aujourd'hui chose faite avec le lancement ce lundi du contrat "Titres@Vie", assuré par Swiss Life, la première assurance-vie multisupports Internet à autoriser l'achat de titres "vifs" (actions en direct). Jusqu'alors, ce privilège était réservé aux contrats de la gestion privée à partir de 300.000 euros. Ici, les titres vifs sont accessibles dès 30.000 euros.
L'assuré pourra donc acquérir les 120 plus grosses capitalisations françaises (SBF 120). Reste que l'assurance-vie n'est pas aussi souple qu'un compte-titres. L'achat se fait au cours de clôture si l'ordre est passé avant midi, et à J+1 sinon. "Nous ciblons la grande majorité des titulaires d'un compte-titres qui passent quelques ordres par an", détaille Elisabeth Andrey, membre du directoire d'Altaprofits. Cette possibilité tombe au bon moment : depuis la disparition du seuil de cession le 1er janvier, seuls l'assurance-vie et le PEA permettent de défiscaliser les plus-values.
Comme toujours sur Internet, les frais sont très compétitifs. Dans le détail :
- Frais sur versements / frais d'entrée / frais d'arbitrage: 0%
- Frais de courtage sur les titres vifs : 0,29% par ligne (25 euros minimum)
- Frais de gestion annuels : 0,60% (fonds euros et unités de compte) / 0,84% sur les titres vifs
Retrouvez plus de détails et l'analyse complète de ce contrat dans l'édition de "La Tribune" du mardi 1er mars
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