Epargne des Français : un rapport souligne le faible poids des actions

Comment épargner à long terme tout en maîtrisant les risques financiers ? C'est le thème d'un rapport du Conseil d'analyse économique qui vient d'être présenté à la Ministre de l'économie, Christine Lagarde. Il préconise d'orienter davantage l'épargne des français vers les actions.

Les Français privilégient les placements financiers liquides et pas ou peu fiscalisés. Le problème ? Les actions, réputées gagnantes sur le long terme, sont minoritaires dans leurs portefeuilles : moins d'un quart des ménages en possède. C'est ce que souligne un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) qui conseille le Premier ministre ainsi que le gouvernement et qui vient d'être présenté à la Ministre de l'économie, Christine Lagarde.

Le patrimoine financier des français, qui fin 2007 s'élevait à 3.500 milliards d'euros a fondu à cause de la crise financière de 2008, d'environ 200 milliards. A la fin de l'an dernier, ce patrimoine représentait tout de même environ 2,5 années de leur revenu disponible ! Ce qui est considérable. Mais trop largement placé en épargne liquide (plus du quart), ou en assurance vie (près de 40%), soulignent Olivier Garnier et David Thesmar, alors que les titres détenus de façon directe ou indirecte (en OPCVM) « sont revenus à moins du quart de la richesse financière des français, victimes des moins-values de la crise financière ». Or, ils incitent à investir en actions pour le futur lointain - la retraite notamment -, la crise de 2008 ne remettant pas en cause l'intérêt de la Bourse sur le long terme.

A destination des épargnants, les auteurs adressent quatre recommandations : il faut diversifier votre portefeuille, choisir des véhicules de placements collectifs non pas sur la base des performances passées mais des frais, vous placer sur un horizon assez long, enfin, tenir compte de vos actifs non financiers (immobilier, salaires, droits à la retraite).
 

Quant à la politique de l'épargne qui leur paraît la plus pertinente en France, ils encouragent l'Etat à ne pas opposer en matière de retraite, les régimes de répartition et ceux par capitalisation. Au contraire, il faut tirer partie de leur complémentarité. Surtout, nerf de la guerre, ils recommandent de « privilégier une plus grande neutralité entre produits plutôt que d'introduire des incitations supplémentaires cherchant à encourager l'épargne en actions ». Plutôt que l'hétérogénéité actuelle de la fiscalité de l'épargne, « une assiette et un taux uniques, et des exonérations ou déductions réservées à la seule épargne bloquée à long terme (de type PERP, PERCO ou assurance vie), » seraient préférables.
 

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