Dernière (grande) vacation parisienne avant les vacances

Traditionnellement, les ventes de prestige parisiennes s'arrêtent à l'été. Exception: une séance comportant quelques lots à plus de 200.000 euros en juillet. En attendant les ventes dans les stations estivales....
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La saison des ventes aux enchères - en France, mais aussi aux Etats Unis ou au Royaume Uni - est marquée par un déroulement quasi-immuable. Au début de l'année comme en début d'automne, place aux ventes courantes, qui avec les semaines, deviennent plus ciblées, plus spécialisées, plus conséquentes, pour se terminer, deux fois l'an par des vacations de prestige, celles qui marquent l'esprit et développent le chiffre d'affaires.

C'est encore le cas cette année, puisque l'on a vu en juin nombre d'adjudications parisiennes dépasser les 500.000 euros, souvent plus, et battre des records. Une fois l'euphorie passée et le bilan consolidé, les SVV parisiennes ont tendance à tirer leurs stores jusqu'à la mi-septembre, avec encore pour quelques-unes, une ou deux ventes dites courantes où se mêlent mobilier de style, multiples abordables, argenterie de famille, faïences régionales, etc... et pour les plus notables, Tajan et Artcurial notamment, une décentralisation dans les stations à la mode où se retrouvent des vacanciers fortunés, notamment à Monte Carlo ou Deauville, histoire de vendre aux enchères bijoux, montres et autres objets brillants.

Les amateurs moins aisés peuvent toutefois satisfaire leurs désirs tout l'été dans l'hexagone, les SVV (sociétés de vente volontaire) de province prenant le relais. C'est ainsi que le marteau d'ivoire s'active à Biarritz, Morlaix, La Rochelle, Cannes ou Honfleur, avec parfois de beaux objets, avec souvent des pièces régionales, peintres locaux ou meubles de tradition.

La SVV Cornette de Saint Cyr brave les traditions parisiennes : le 6 juillet elle met en vente à Drouot Montaigne une cinquantaine d'oeuvres de très bon niveau quand nombre de ses concurrentes en sont à ranger les cartons. On trouve en vedette, une rare sculpture en marbre "Faunesse à genoux" d'Auguste Rodin conçue en 1887, que l'artiste avait offert à son maître Puvis de Chavannes, oeuvre restée des années durant dans la même famille, donc peu exposée. Estimation : 800.000 euros.

Autres estimations élevées, une gouache de Marc Chagall de 1979 (350.000 euros), une huile d'Oscar Dominguez vers 1950 (300.000 euros), une "Eglise de village", toile de 1912 signée Maurice Utrillo (280.000 euros), un "Lièvre" peint vers 1918 de Chaïm Soutine (180.000 euros) une encre et crayon de Paul Delvaux (150.000 euros) ou une "Lecture", peinture de Jean Metzinger (120.000 euros). Entre 50 et 80.000 euros - estimations basses - on trouve une "Scène de maison close" vers 1930 d'Emile Bernard, un "Porait de femme assise" vers 1928 d'Edouard Vuillard, une gouache d'Amedeo Modigliani, un "Pelerin et lesAmoureux" de 1974 d'André Masson ou une sculpture en bronze de 1917 de Chana Orloff.

Le 6 juillet, Drouot Montaigne, renseignements: www.cornette.auction.fr

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