Le chômage progresse fortement en France

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi et n'ayant pas travaillé dans le mois (catégorie A) a augmenté plus fortement en octobre qu'en septembre, en progressant de 2% sur un mois (soit de 52.400 personnes) et de 25% sur un an, selon les chiffres donnés par la Dares ce jeudi (ministère du Travail et de l'Economie). Il s'établit ainsi à 2.627.300 personnes en France métropolitaine. Au total, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B, C (n'ayant pas travaillé ou ayant une activité réduite) s'est établi à 3.788.200 en France métropolitaine à fin octobre (4.019.700 en comptant les Dom). Ce nombre croît de 1,1% (+43.000) par rapport à septembre et de 20,3% sur un an. En septembre, les chômeurs en catégorie A avaient augmenté de 0,8% sur un mois et de 25,1% sur un an. "Nous sommes sortis de la récession mais l'économie est toujours en crise puisqu'elle continue à détruire des emplois", a estimé la ministre de l'économie, Christine Lagarde.

La quasi-faillite de Dubaï inquiète les marchés financiers

Dubaï doit rééchelonner d'urgence sa dette. Au bord de la faillite, l'émirat voit sa dette se monter à 80 milliards de dollars. Sur ce total, 59 milliards représentent la dette du conglomérat et groupe phare de l'émirat, Dubaï Word. Sa filiale Nakheel, promotrice de la construction des îles artificielles en forme de palmiers, ne peut pas rembourser, d'ici au 14 décembre, une obligation islamique d'un montant de 3,5 milliards de dollars. L'émirat a donc demandé ce mercredi de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité de la compagnie immobilière. La dette de Dubaï et de ses sociétés a fortement pesé sur les places boursières européennes ce jeudi alors que l'exposition des banques européennes est estimée à environ 13 milliards d'euros, selon une note publiée par la banque Credit Suisse. Le CAC, le Footsie et le Dax ont ainsi chuté de plus de 3%.

Augmentation de capital record pour Lloyds Banking

Sauvé par l'Etat britannique l'an dernier en pleine crise financière, Lloyds Banking Group a opté pour un plan de restructuration de son capital particulièrement ambitieux. Il a lancé ce mardi une augmentation de capital record de 13,5 milliards de livres (15 milliards d'euros). Cette opération est la plus importante de ce type jamais lancé dans le monde. Le groupe a fixé à 37 pence le prix d'émissions des actions nouvelles, soit une décote de 59,5% par rapport au cours de clôture du titre lundi. Par rapport au prix théorique hors droit, la décote est de "seulement" 38,6%, soit le bas de la fourchette (38 à 42%) avancée par le groupe au début du mois de novembre. Les 36,5 milliards d'actions nouvelles représenteront 57,3% du capital du groupe, une fois l'opération finalisée. A cette augmentation de capital, s'ajoute un échange de dette contre du "contingent capital", des obligations appelées à être converties en actions ordinaires en cas de dégradation des ratios de solvabilité du groupe". Cette opération a permis au groupe de lever 8,5 milliards de livres. Au final, c'est un plan de recapitalisation de 22,5 milliards de livres que met en oeuvre le groupe britannique.