Europe : la mobilité étudiante progresse mais reste faible

Plus de 213.0266 étudiants ont obtenu une bourse Erasmus en 2009-2010, soit une hausse de 7,4%. L'Union européenne vise un objectif de 3 millions d'étudiants bénéficiaires entre 1987 et 2012-2013. Mais seulement 10% des étudiants européens se forment en tout à l'étranger.

Le regain de succès d'Erasmus se confirme. Après un passage à vide en 2008 (4.000 bourses n'avaient pas trouvé preneur en France), les chiffres communiqués lundi par la Commission européenne témoignent d'un retour en grâce de ce programme d'échange d'étudiants immortalisé par le film de Cédric Klapisch, l'Auberge espagnole. Durant l'année universitaire 2009-2010, ce sont ainsi plus de 213.000 étudiants issus de 2.154 établissements qui ont obtenu une bourse, soit une progression de 7,4% par rapport à l'année précédente. Le montant moyen de la bourse s'est élevé à 254 euros par mois, soit une baisse d'environ 7% qui s'explique par "l'augmentation du nombre de bénéficiaires", précise la Commission, qui a investi 415 millions d'euros dans le programme l'année dernière (3,1 milliards sont programmés pour la période 2007-2013). L'Espagne, la France et le Royaume-Uni ont été les destinations qui ont rencontré le plus de succès auprès des étudiants. Quant aux pays dont les étudiants partent le plus à l'étranger, on trouve à nouveau en tête l'Espagne et la France, suivies par l'Allemagne.

Frein financier

Après la progression de 9% enregistrée en 2008-2009, cette nouvelle hausse a de quoi satisfaire Bruxelles, dont la stratégie Europe 2020 fait de la mobilité étudiante un des objectifs clés. La Commission européenne espère ainsi, "si la tendance actuelle se confirme", atteindre son objectif, "à savoir aider 3 millions d'étudiants entre le lancement du programme en 1987 et l'année académique 2012-2013". Mais si la tendance s'améliore incontestablement, les chiffres des bourses Erasmus masquent une réalité beaucoup moins réjouissante. Seulement 10% des étudiants européens se forment chaque année à l'étranger, dont seulement 4% grâce à une bourse Erasmus.

Les freins sont bien sûr d'abord financiers. Selon une enquête Eurobaromètre citée par la Commission européenne, un tiers des étudiants désireux de partir l'étranger ne peuvent sauter le pas faute de moyens. Quant à ceux qui ont pu partir, ils sont 63% à avoir dû recourir à l'emprunt. Dans ce contexte, l'objectif européen de 20% d'étudiants en mobilité d'ici à 2020 semble encore loin, même si l'harmonisation des cycles universitaires, les facilités de transferts de crédits (ECTS, qui servent à valider les diplômes) et les diplômes conjoints se développent.

Autre bémol, la répartition des bourses Erasmus. Si le nombre de bénéficiaires repart à la hausse, c'est surtout grâce à l'intégration des stages en entreprise dans le dispositif. Ceux-ci avaient bondi de plus de 39% en 2008-2009. L'année dernière, ils ont progressé de 17,3% et concerné un boursier sur six, l'option "études" n'ayant, elle, progressé que de 5,7%.

Commentaire 1
à écrit le 08/06/2011 à 0:01
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Il faut continuer à développer les Echanges Erasmus ! C'est important pour l'europe ! www.etudier-voyager.fr

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