La prise d?otage d?In Amenas, dans le sud algérien a bien sûr suscité des inquiétudes parmi les expatriés français en Algérie, mais sans provoquer leur départ massif comme ce fut le cas après les attentats kamikazes du 11 décembre 2007 contre un bâtiment de l?ONU à Hydra (Alger), quartier hautement protégé, où résident de nombreux étrangerss. «Beaucoup de Français et leur familles avaient alors quitté l?Algérie. Ce n?est pas le cas après l?attaque d?In Amenas. Au contraire, de nouvelles familles de cadres viennent d?ailleurs d?arriver à Alger», affirme le directeur de la filiale algérienne d?un groupe bancaire français. « Il y a une forte inquiétude. Nous avons confiance dans les autorités algériennes et le grand sud était déjà à éviter depuis plusieurs années », ajoute-t-il.
Un renforcement de la sécurité mis en place
« Le sentiment d?insécurité générale s?est certes accentué après cette attaque contre un site gazier qui est normalement très protégé. Mais les Français que je connais ne sont pas partis», assure le directeur général d?une filiale algérienne d?un grand groupe industriel français. L?attaque d?In Amenas a obligé toutefois des groupes français à renforcer la sécurité autour de leurs installations en Algérie. « Les déplacements en dehors d?Alger sont suspendus. Nous demandons à nos salariés, algériens ou étrangers, d?être plus vigilants, mais nous maintenons nos projets et nos investissements en Algérie », affirme un autre responsable d?une filiale locale d?un groupe français, toujours sous couvert de l?anonymat.