L'Espagne a facilement casé sa dette souveraine à court terme

L'Espagne a testé avec succès mardi l'intérêt des marchés pour sa dette de court terme en émettant 4,8 milliards d'euros de bons à 12 et 18 mois, quelques jours après l'abaissement de sa note de crédit par Standard & Poor's.
Copyright Reuters

Le Trésor espagnol visait une levée de 4,0 à 5,0 milliards d'euros lors de cette adjudication, qui a vu les taux de rendement moyen reculer à, respectivement, 2,049% pour le 12 mois et 2,399% pour le 18 mois, contre 4,050% et 4,226% lors de précédentes émissions comparables en décembre.

Ces émissions avaient été organisées avant que la Banque centrale européenne n'alimente la demande avec des centaines de milliards d'euros à trois ans.

"Il est évident que les mesures exceptionnelles de liquidités de la Banque centrale européenne ont permis d'endiguer la propagation d'un gel du crédit à travers la zone euro et rouvert un canal de financement pour le financement indirect des pays périphériques de la zone euro", a commenté Nicolas Lopez, analyste de M&G Valores.

L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé vendredi la note de crédit de neuf pays de la zone euro, privant notamment la France et l'Autriche de leur triple A, et dégradant de deux crans celle de l'Espagne, la ramenant à A.

Les marchés avaient largement anticipé cette décision, mais les finances publiques espagnoles sont surveillées de près par les marchés, et l'évolution de la demande pour les obligations espagnoles d'une maturité supérieure aux prêts de la BCE est incertaine.

Madrid adjugera jeudi du papier à échéance 2016, 2019 et 2022, des maturités bien supérieures à celles de prêts de la BCE.

"Le principal moteur de la baisse des rendements est l'approvisionnement en liquidités de la BCE. Mais l'adjudication à dix ans sera le véritable test pour la dette espagnole", a prévenu David Schnautz, de Commerzbank.

Selon lui, les marchés ont apprécié les mesures annoncées par le nouveau gouvernement espagnol de Mariano Rajoy, notamment en ce qui concerne l'abandon de sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts.

D'après des traders, la BCE s'est activée lundi sur le marché obligataire secondaire, rachetant de la dette espagnole et italienne.

Mardi également, le Trésor belge a placé 2,96 milliards d'euros à 3 et 12 mois, le rendement ayant augmenté pour les bons à trois mois mais reculé pour ceux à 12 mois.

Commentaires 5
à écrit le 17/01/2012 à 18:41
Signaler
J'aimerai bien voir les courbes démontrant l?envolée des actifs de la BCE. Car il ne s'agit sans aucun doute d'elle derrière tout ça...

à écrit le 17/01/2012 à 16:54
Signaler
tant qu'on peut emprunter tout va bien, en somme. Le remboursement, c'est secondaire....

le 17/01/2012 à 18:32
Signaler
Il serait d'ailleurs intéressant de savoir qui a acheté de la dette espagnole...

le 17/01/2012 à 18:53
Signaler
...Draghi, bien sûr, enfin, plutôt l'organisation qu'il dirige. Toute cette monnaie créée ex nihilo me fait peur....

le 17/01/2012 à 19:15
Signaler
C'est la BCE qui a rachetée l'ensemble des dettes souveraines ainsi que l'émission obligatoire du FESF. C'est votre argent qui a été employé par des banquiers avec l'accord des chefs d'Etat ennemis de la démocratie. C'est nous qui allons payé et je p...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.