L'affaire Carlos Ghosn, qui a fui le Japon pour le Liban, "n'est pas une affaire française" mais concerne Beyrouth et Tokyo, a estimé vendredi la secrétaire d'État française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin.
"Il n'y a pas d'affaire en France, ce n'est pas une affaire française. On est sur un sujet qui, aujourd'hui, concerne le Liban et le Japon", a-t-elle estimé au micro de la radio RTL. "S'il y a un sujet aujourd'hui légal, il est entre le Liban et le Japon".
De son côté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire n'a souhaité faire "aucun commentaire particulier sur une affaire de justice".
"Ce qui m'importe, c'est l'avenir de Renault et de faire en sorte que Renault, qui est une magnifique entreprise française, se porte bien, investisse dans les nouvelles technologies et reste le champion industriel automobile mondial qu'il est aujourd'hui", a-t-il affirmé aux journalistes lors d'une visite aux commerçants parisiens.
Aujourd'hui âgé de 65 ans, le Franco-libano-brésilien avait été arrêté en novembre 2018 au Japon puis inculpé pour diverses malversations financières présumées.
L'ex-patron de Renault-Nissan a affirmé jeudi avoir organisé "seul" sa fuite rocambolesque au Liban, où il vit librement malgré une demande d'arrestation relayée par Interpol.
Et pourtant, plusieurs procédures judiciaires sont en cours en France
Carlos Ghosn fait néanmoins l'objet de plusieurs procédures judiciaires en France.
Une enquête préliminaire a été ouverte en mars 2019, qui s'intéresse à deux soirées organisées au château de Versailles en échange d'une convention de mécénat entre le constructeur automobile Renault et l'établissement qui gère le château.
Une information judiciaire pour "abus de biens sociaux" et "corruption" a aussi été ouverte en France par le parquet national financier concernant des contrats de conseil conclus par la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, RNBV.