Brexit : la livre chute avant le discours de Theresa May

La Première ministre britannique devrait poser mardi les jalons d'un Brexit dur. En attendant, la monnaie nationale est passée en dessous de la barre de 1,20 dollar à la Bourse de Tokyo.
Selon plusieurs journaux, Theresa May devrait poser mardi, à l'occasion d'un discours à Londres, les jalons d'un "Brexit dur".

La perspective d'un Brexit dur se précise. Et continue de faire trembler les marchés. Lundi, la livre britannique est tombée à son plus bas niveau face au dollar depuis son plongeon éclair d'octobre dernier. Peu après 3 heures à Tokyo (dimanche 18H00 GMT), la livre sterling est passée sous la barre de 1,20 dollar, à 1,1986 dollar, soit son plus faible niveau depuis le 7 octobre quand elle avait soudainement dégringolé à 1,1841 dollar, du jamais vu depuis 1985. Elle s'est ensuite redressée et oscillait autour de 1,2035 dollar à 2 heures GMT, tout en restant en-deçà de son cours de vendredi (1,2197 dollar).

Dans une moindre mesure, la monnaie britannique a également reculé face à l'euro qui a atteint dans les premiers échanges asiatiques 87,87 pence, au plus bas depuis novembre, contre 87,15 pence deux jours plus tôt.

La conséquence d'informations de presse

Selon plusieurs journaux, Theresa May devrait poser mardi, à l'occasion d'un discours à Londres, les jalons d'un "Brexit dur" : retrait du marché unique, de l'union douanière européenne et de la Cour européenne de justice, dans le but de reprendre le contrôle de l'immigration européenne.

"Les informations de presse du week-end sont sans aucun doute l'élément qui a poussé la livre vers le bas", a commenté Yoshitaka Suda, spécialiste des changes chez Nomura Securities, interrogé par l'AFP à Tokyo. "Les marchés scrutent les événements britanniques" avec le pire scénario en tête.

Cependant, "des négociations de cette taille et de cette importance supposent forcément une part de bluff pour tenter d'obtenir le meilleur accord possible", a tempéré dans une note Stephen Innes, courtier chez Oanda. "Sans confirmation concrète d'un Brexit dur, on pourrait au final voir les investisseurs laisser de côté les rumeurs et s'en tenir aux faits."

La livre a perdu un cinquième de sa valeur en sept mois

En attendant l'allocution de Theresa May, des déclarations du ministre britannique de l'Economie sont venues apaiser quelque peu les inquiétudes, a par ailleurs souligné l'analyste japonais. Philip Hammond a prévenu que si le Royaume-Uni "n'avait aucun accès au marché européen", le pays pourrait "changer de modèle économique" pour "regagner de la compétitivité". Il a ainsi laissé entendre la possibilité de se lancer dans un dumping fiscal en baissant les impôts des entreprises basées au Royaume-Uni afin qu'elles restent compétitives malgré les droits de douanes européens.

Il n'empêche que l'incertitude et les retournements de situation pèsent sur la livre, depuis le référendum : en sept mois, la monnaie a perdu 20% de sa valeur face au dollar.

(Avec AFP)

Commentaires 21
à écrit le 15/03/2017 à 16:38
Signaler
CONSEILLER ELYSEE - CEE le 15 Mars 2017, GROUPE RIVELANDA////FILIALES: USA-CANADA- AFRIQUE SU SUD-BOLIVIE- PDG Sylvie LACOSTE RIVERA///COLUMBIA- INDONESIE-INDE- ALLEMAGNE- /////////////////////////////////////////////////ANGLETERRE...

à écrit le 16/01/2017 à 21:03
Signaler
La vieille bique à l'oeuvre.....bon courage à nos amis anglais et prochainement à nous avec Brunehild, sourcils ombrageux ou alors justin Bieber marié à la fée carabosse....bref que du bonheur!

à écrit le 16/01/2017 à 16:14
Signaler
Ah tous ces bien pensants qui nous prédisent depuis 7 mois .l'écroulement du RU . Répétant sans cesse ce qu'ils ont compris il y a 30 ans , ncapables de toute évolution . On verra bien dans un an ,si le RU va souffrir de la sortie de l'UE . Cela m...

le 16/01/2017 à 18:33
Signaler
Rappelons que l'article 50 n'a même pas encore été déclenché, et déjà la livre est en chute libre (avec inversement l'inflation en hausse au R-U). Tant mieux pour vous si vous avez confiance en la réussite des britanniques, nous verrons ce à quoi la ...

à écrit le 16/01/2017 à 13:13
Signaler
Cela fait déjà 7 mois et ils ont toujours pas la moindre idée de ce qu ils veulent...Je n'y crois pas beaucoup à ce Brexit et on revient au départ: Cameron est le pire politique de ces 30 dernières années dans les pays développés, il a réussi à plong...

à écrit le 16/01/2017 à 12:37
Signaler
Si le Royaume-uni baisse ses impôts pour compenser les droits de douane européens, cela revient à ce que les entreprises implantées en GB, au lieu de payer des impôts au Royaume-Uni, ... les paient à l'UE !!! Pour les entreprises, une telle politiq...

à écrit le 16/01/2017 à 12:36
Signaler
baisse de l'IS pour compenser des droits de douanes? tsss, le gouvernement britanique n'a toujours visiblement pas compris que les droits de douanes UE-UK sont la chose la plus facile a regler et la moins importante pour les entrepriuses britannique...

à écrit le 16/01/2017 à 12:23
Signaler
Pauvre britannique qui vont devenir si pauvres avec la chute de la livre sterling leur PIB est passé derrière l'Italie !

à écrit le 16/01/2017 à 10:48
Signaler
J'espère que le Brexit ne va pas provoquer un afflux vers Paris des parasites de la City. Ceux-là mêmes qui créent des bulles sorties de nulle part et qui font grimper les prix de l'immobilier à des niveaux exorbitants.

le 16/01/2017 à 14:26
Signaler
Peut être pas à Paris, trop imprévisible sur le plan fiscal, mais sûrement à Luxembourg, à Francfort ou peut être même à Dublin.

le 16/01/2017 à 21:39
Signaler
Pour M. Bruno_bd. Et quand un candidat à la présidentielle comme FILLON, qui a déjà fait exploser le déficit public quand il était premier ministre, promet une relance par le déficit avec un déficit de 4.7 %du PIB en 2018, il vaut mieux fuir la FRAN...

à écrit le 16/01/2017 à 10:06
Signaler
la livre a perdu 20°/° de sa valeur. Quelles conséquences en pouvoir d'achat pour les anglais des couches populaires auxquels le Brexit promettait un avenir radieux?

le 16/01/2017 à 14:29
Signaler
Seul l'irrationnel a permis la victoire du brexit, il faudra des conséquences encore bien plus douloureuses qu'un peu d'inflation importée pour que nos amis britanniques soient enfin convaincus qu'ils ont été trompés dans les grandes largeurs et qu'i...

à écrit le 16/01/2017 à 9:23
Signaler
La city a fait monter la livre sterling à des valeurs qui ne sont pas du tout la sienne, à des niveaux qui n'ont rien à voir avec l'état de son économie désindustrialisée est gangrénée par la pauvreté. Sa baisse n'est qu'un rééquilibrage naturel....

le 16/01/2017 à 12:56
Signaler
dans les années 80, la £ oscillait entre 12 et 15 FF : en quoi la £ tombée à 1.14 €, soit 7.48 FF , pourrait être qualifié de "rééquilibrage naturel" ? ( avec le dollar, 1 £ = $1.20 aujourd'hui, contre 1 £ = $ 2.40 à $2.50 en 1980)

le 16/01/2017 à 13:23
Signaler
Pourquoi vous remontez à il y trente-sept ans ? Pourquoi pas à 50 ou 10 ou 5 svp ? Parce que ça arrange votre discours, aucune volonté d’appréhender de quelques façons que ce soit la vérité. On prend les chiffres qui nous arrangent afin de défend...

le 16/01/2017 à 23:30
Signaler
@citoyen blasé: il faudrait en effet remonter à 44 ans (1973) pour comparer l'avant et l'après UE. Les Britanniques ont décidé à l'époque de miser sur la finance et les services au détriment des secteurs primaire et secondaire. Le London Stock Exchan...

le 17/01/2017 à 9:50
Signaler
"social-bobo" Ha !? Vous parlez de la réforme de fillon concernant la sécu ?

à écrit le 16/01/2017 à 9:14
Signaler
Brexit is Brexit !!! Payez-en le prix !!! Et "hit the road, Jack" ,bon vent !!! And never come back again !!!

le 16/01/2017 à 17:16
Signaler
,

le 17/01/2017 à 13:08
Signaler
Le Royaume-Uni ne s'est résolu à adhérer au marché commun que parce que l'économie des pays européens tournait bien mieux que la sienne, déjà sur le déclin dans les années 50-60 ; mariage de raison bien plus que d'amour. Les mêmes causes produiront ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.