La marée noire en mer de Chine a triplé de taille en 4 jours

La marée noire provoquée par le naufrage d'un pétrolier iranien en mer de Chine orientale a triplé de taille en l'espace de quatre jours, couvrant désormais plus de 300 km2, selon des chiffres du gouvernement chinois.
(Crédits : HANDOUT)

Le pétrolier iranien qui a sombré le 14 janvier en mer de Chine orientale après avoir brûlé pendant une semaine a relâché une nappe de pétrole de près de 20 km de long, ont annoncé lundi les autorités japonaises et les médias chinois. Il s'agit de la plus grave marée noire dans le monde depuis 1991, quand 260.000 tonnes de brut s'étaient déversées en mer au large des côtes de l'Angola, dans le sud de l'Afrique.

Trente-deux marins, dont 30 Iraniens et deux Bangladais, ont péri dans la catastrophe. Le Sanchi gît à présent par 115 mètres de profondeur. La quantité de polluants encore éventuellement présents dans le bateau n'est pas connue.

Une marée noir grande comme 3 fois Paris

Des images prises par satellite ont permis de détecter trois nappes d'hydrocarbures mesurant au total 332 km2, a indiqué dimanche soir dans un communiqué l'Administration nationale des océans, qui mercredi avait fait état d'une marée noire de 101 km2.

En plus de sa cargaison, le Sanchi, qui battait pavillon panaméen, pouvait transporter environ 1.000 tonnes de diesel lourd pour faire tourner ses machines. La marée noire se déplace vers le nord en raison des vents et des courants marins, avait annoncé la semaine dernière l'administration océanique, menaçant potentiellement les côtes sud-coréennes et japonaises.

Le pétrolier "Sanchi", enregistré au Panama et exploité par la National Iranian Tanker Co (NITC), transportait 136.000 tonnes de condensat, un brut ultra léger extrêmement inflammable.

Il avait pris feu le 6 janvier après être entré en collision avec un vraquier au large de Shanghai alors qu'il faisait route vers la Corée du Sud. Poussé par des vents violents, il a ensuite dérivé en direction de la zone économique exclusive (ZEE) japonaise, avant de sombrer à environ 300 km à l'ouest d'Amami Oshima, dans l'archipel des Ryukyu dont la principale île est Okinawa.

Les corps de trois des 32 membres d'équipage (30 Iraniens et deux Bangladais) ont été retrouvés les jours suivants. Les 29 autres sont présumés morts et les recherches de survivants ont été abandonnées, ont annoncé les autorités iraniennes dimanche.

(avec agences)

Commentaires 4
à écrit le 22/01/2018 à 22:30
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Au fait, le pétrolier a brûlé pendant 8 jours et personnes n'a pensé a sauver l'équipage? Ce monde est vraiment étrange!

à écrit le 22/01/2018 à 18:36
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truc navrant, comme c'est loin tout le monde s’en fout.... quand c'est en Bretagne (d'où je suis) le sentiment n'est pas le même ! (vrai aussi pour nos politiques ... pas un mot de Hulot (que je n'aime pas.. sic))!

à écrit le 22/01/2018 à 14:52
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Comment faire pour mettre ca sur le compte des automobile ? Ah oui ! On transporte votre carburant donc pourquoi ne pas ajouter une taxe naufrage sur les carburants ? Ca paiera le nettoyage de leur négligence sans compter les morts, hommes flore et f...

à écrit le 22/01/2018 à 10:46
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"Le pétrolier "Sanchi", enregistré au Panama et exploité par la National Iranian Tanker Co (NITC), transportait 136.000 tonnes de condensat, un brut ultra léger extrêmement inflammable" Ils doivent attendre l'évaporation, c'est comme ça que notre...

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