Pas facile pour les communes de trouver des crédits en ces temps de crise de la dette publique. La ville croate de Sisak, 52.000 habitants, a donc décidé de prendre le taureau par les cornes. Pour financer la construction d?une salle de sport et obtenir un emprunt auprès de la banque autrichienne Kärtner Hypo, la ville aurait mis en gage 70 logements sociaux. Selon le quotidien économique viennois Wirtschatfsblatt, la valeur de ces logements serait de 100 millions de kunas, soit un peu plus de 13 millions d?euros. Si d?ici 2026, la ville ne peut honorer ses échéances, la banque deviendra propriétaire des logements.

Coûts supplémentaires
L?ensemble des travaux de la salle de sport coûterait 500 millions de kunas et serait alourdi par les frais de décontamination du lieu puisqu?il s?agit d?une ancienne décharge. La ville est du reste réputée pour ses friches industrielles et apparaît souvent comme un exemple de la difficile reconversion de l'industrie croate. Comme l?on est jamais mieux servi que par soi-même, la ville a également confié la construction à une filiale de Kärtner Hypo, Epsilon.

Dédommagements
Cette annonce résonne de façon particulière à l?heure où certains investisseurs allemands réclament la mise en vente de biens grecs pour dédommager les détenteurs d?obligations helléniques. Elle est d?autant plus intéressante qu?elle montre la dureté de plusieurs banques pour accorder des crédits en Europe orientale. Kärtner Hypo est issue de la banque Hypo Groupe Alpe Adria qui avait fait en 2009 une faillite retentissante et avait dû être sauvée par l?Etat autrichien.