Quel championnat de football verse les plus gros salaires ?

Une étude menée par l’institut Sporting Intelligence pour le compte du Daily Mail a révélé le salaire annuel moyen touché par joueur au sein de 34 championnats répartis en Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Asie, Afrique et Océanie. Ecofoot.fr fait le point sur les forces en présence.
Le championnat anglais de Premier League se situe largement en tête du classement avec un salaire moyen de 2,850 millions d'euros.

L'institut Sporting Intelligence a compilé les salaires des différents joueurs de 34 championnats sur l'année 2014 afin de dresser un classement des différentes compétitions selon la rémunération moyenne perçue. Ecofoot.fr fait le point sur les forces en présence. Si les championnats majeurs européens continuent à occuper les premières places, l'apparition de compétitions situées en dehors de l'Europe marque le développement du football à haut niveau dans des régions qualifiées autrefois comme exotiques par les amateurs du ballon rond.

Sans surprise, le championnat anglais de Premier League se situe largement en tête du classement avec un salaire moyen de 2,850 millions d'euros. Il s'agit d'un montant plus élevé de 56% par rapport à son plus proche poursuivant, la Bundesliga allemande avec un salaire moyen de 1,822 million d'euros. Si certaines formations de Premier League distribuent un salaire moyen compris entre 4 et 5 millions de livres, toutes les formations se situent à un niveau supérieur à 1 million de livres en moyenne.

Championnats européens

Ce haut niveau de rémunération est bien évidemment du aux recettes importantes générées par les clubs du championnat. Les 20 formations de l'élite anglaise génèrent un revenu moyen proche de 200 millions d'euros par saison. Les importantes recettes perçues par les clubs de Premier League proviennent en partie des importantes ressources télévisuelles. Concernant les droits TV domestiques, Sky et BT déboursent 1 milliard de livres par saison pour retransmettre la Premier League. Enfin, le championnat perçoit également plus de 700 millions de livres en provenance des droits TV internationaux.

La Liga BBVA ne parvient pas à monter sur le podium

Leader du classement des coefficients UEFA, la Liga BBVA ne se classe qu'au 4ème rang en termes de salaire moyen selon l'étude publiée par le Daily Mail. Le salaire moyen distribué au sein du championnat espagnol est de 1,5 million d'euros, ce qui classe la Liga BBVA derrière la Serie A (1,650 million d'euros).

Ce classement surprenant illustre les grosses disparités financières du championnat espagnol. Si le Real Madrid et le FC Barcelone sont capables de s'aligner sur les grosses écuries de Premier League en matière de masse salariale, le niveau salarial moyen des autres formations se situent en-deçà de compétitions telles que la Ligue 1 française. Un écart qui trouve notamment une explication dans la répartition des droits TV : le Real Madrid et le FC Barcelone se partagent plus de 50% des recettes télévisuelles du championnat. Javier Tebas, président de la LFP espagnole, devrait parvenir à modifier cette répartition à partir de la saison 2015-16 en mutualisant la commercialisation des droits TV. Pour limiter la perte de compétitivité que pourrait entrainer une telle réforme pour le Real Madrid et le FC Barcelone, le patron de la LFP espagnole cherche simultanément à accroître significativement les droits TV internationaux du championnat.

Les revenus des clubs

La ligue 1 française devance le championnat russe

Si la Ligue 1 et la Russian Premier League se battent actuellement pour la 6ème place au classement des coefficients UEFA, les deux championnats présentent actuellement des caractéristiques économiques similaires. Le revenu moyen est légèrement supérieur en Ligue 1 avec une rémunération annuelle moyenne de 1,235 million d'euros par joueur contre 1,127 million d'euros en Russian Premier League. Concernant les recettes moyennes perçues par club, la Ligue 1 conserve un léger avantage avec un revenu de 60,4 M€ contre 58,4 millions d'euros pour le championnat russe. Enfin, les deux championnats possèdent des similitudes dans leur composition avec des puissances financières émergentes. L'investissement qatari a permis au PSG de changer d'ère financière. La puissance actionnariale représentée par Gazprom donne au Zenit Saint-Petersbourg la possibilité d'attirer des stars dans le championnat russe. Néanmoins, la crise ukrainienne pourrait freiner la croissance économique du championnat russe.

Deux championnats latino-américains parviennent à s'immiscer dans le top 10 des salaires moyens

Le football européen ne possède plus le monopole du top 10 des rémunérations moyennes ou des revenus par club. Au sein des deux classements, deux championnats latino-américains sont parvenus à s'immiscer. Ainsi, le championnat brésilien, le Brasileirão, parvient à se hisser au septième rang des deux classements. Malgré de gros problèmes financiers liés à un endettement important envers l'Etat brésilien, la puissance économique du championnat brésilien ne cesse de croître au cours des dernières années. Et la modernisation des enceintes liée à l'organisation de la dernière Coupe du Monde devrait permettre au championnat de poursuivre son ascension.

Le championnat mexicain, très peu médiatisé en Europe, parvient également à se glisser dans le top 10 des deux classements. Dixième championnat en termes de salaire moyen distribué (332.000 euros), la compétition phare mexicaine parvient à se hisser au neuvième rang en matière de revenus par club avec 28,3 millions d'euros. La Liga mexicaine se classe ainsi devant certains championnats majeurs européens tels la Liga Sagres portugaise ou encore l'Eredivisie néerlandaise.

Une gestion saine des clubs aux Etats-Unis

Enfin, certains écarts de classement entre le revenu moyen distribué et les recettes enregistrées matérialisent le niveau d'investissement réalisé dans les rémunérations des joueurs. Alors que le championnat nord-américain de Major League Soccer dispose de la treizième surface financière avec un revenu moyen par club de 20,5 millions d'euros, il ne se situe qu'au vingt-deuxième rang en termes de salaire moyen distribué aux joueurs. Cet écart important s'explique par le salary cap instauré au sein du championnat. Un dispositif qui permet une gestion saine des finances : la majorité des franchises disputant le championnat de MLS affichent un bilan financier positif en fin d'exercice. Une situation qui est loin d'être en vigueur dans les championnats européens, où le fair-play financier a pourtant été instauré.

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Commentaires 3
à écrit le 22/11/2014 à 12:40
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La ligue 1 française devance le championnat russe. Oui, mous avez oublié de dire qu'elle devance aussi le championnat indien et même le championnat canadien !!!

à écrit le 21/11/2014 à 17:01
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L'analyse consistant à n'évaluer les rémunérations versées par les clubs qu'en fonction des droits TV perçus est simpliste. A recettes équivalentes (quelles qu'elles soient),un club français ne pourra jamais proposer une rémunération aussi élevée qu'...

à écrit le 21/11/2014 à 14:16
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Le fairplay financier.... une belle morale avec peu d'effet

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