La Banque de France (BdF) prévoit une croissance de 0,5% au deuxième trimestre, au vu d'une hausse de l'activité dont fait état son enquête de conjoncture d'avril publiée ce lundi. Il s'agit de la première estimation de la BdF pour la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la période avril-juin. Le chiffre du premier trimestre sera annoncé par l'Insee mercredi et devrait, selon les économistes, marquer un ralentissement par rapport à la croissance de 0,6% enregistrée fin 2009. La prévision de la banque centrale est de 0,4% pour les trois premiers mois de l'année alors que l'Insee table sur 0,2%.

L'enquête de conjoncture de la Banque de France fait état d'une hausse de l'activité dans l'industrie en avril, dans tous les secteurs à l'exception de l'automobile "où elle a reculé nettement en liaison avec le repli des prises de commandes des constructeurs". Dans les services, la croissance de l'activité, toujours tirée par le redressement du travail temporaire, est ressortie un peu plus soutenue, du fait notamment de l'orientation positive plus marquée des services informatiques, de l'ingénierie technique et du transport routier.

L'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a reculé de deux points à 102 alors que dans les services il a gagné deux points à 95. Les indicateurs de mars ont été révisés à 104 au lieu de 103 dans l'industrie et à 93 au lieu de 92 dans les services.

Dans l'industrie, le taux d'utilisation des capacités de production n'a que légèrement progressé à 75,6% contre 75,3% en mars, restant très inférieur à sa moyenne de longue période qui est d'un peu plus de 82%, indique la BdF. Les carnets de commandes se sont maintenus dans l'ensemble à proximité de la normale et les stocks de produits finis sont jugés conformes au niveau souhaité. "Les prévisions pour les prochains mois continuent de tabler en moyenne sur une légère augmentation de l'activité", note la BdF.

Dans les services, "une tendance à une légère hausse des effectifs a été observée" après plusieurs mois de stabilisation, souligne la banque centrale. "Les prévisions d'activité et de demande pour les mois à venir apparaissent dans l'ensemble assez favorables", ajoute-t-elle.

Par ailleurs, la production industrielle française a progressé de 1% en mars, malgré la baisse enregistrée notamment dans les transports et l'automobile, après avoir marqué un coup d'arrêt le mois précédent (0%), a aussi annoncé l'Insee lundi.