Hôpitaux : lits fermés l'été, établissements condamnés dans les petites villes

Les sénateurs du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) se sont alarmés ce mardi que "trop de lits d' hôpitaux sont fermés durant l'été". Dans le même temps, l'Association des petites villes de France se bat contre la fermeture programmée des services hospitaliers dans 54 petites villes.

Les sénateurs du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) se sont alarmés ce mardi dans un communiqué que "trop de lits d' hôpitaux sont fermés durant l'été". "Alors qu'il y aurait, selon les organisations syndicales de médecins hospitaliers et d'urgentistes, près de 30% de lits fermés durant l'été dans les hôpitaux publics, Roselyne Bachelot persiste à minimiser le chiffre en l'estimant entre 5% et 10%", affirment-ils.

"Il manquerait actuellement, au bas mot, 20.000 personnels infirmiers dans les établissements publics de santé", ajoutent-ils. Ils estiment que "la qualité de l'accueil et de la prise en charge des patients qui a fait la réputation du service public de santé doit rester une priorité". Ils jugent "impératif que le gouvernement préserve les seuls outils publics capables de recevoir et de soigner sans distinction de ressources l'ensemble de nos concitoyens".

Les petites villes se battent contre la désertification médicale

Dans le même temps, l'Association des petites villes de France (l'APVF, qui fédère les villes de 3.000 à 20.000 habitants et compte 1.100 adhérents) a demandé à Roseline Bachelot de ne pas signer les décrets d'application qui conduiraient à la fermeture des services hospitaliers de 54 petites villes.

Le ministère de la Santé prépare en effet un décret prévoyant la fermeture des services hospitaliers de chirurgie qui auront effectué moins de 1.500 actes par an entre 2007 et 2009, a précisé le président de l'APVF Martin Malvy (PS), à l'issue d'une réunion avec des maires des villes concernées.

"Comment peut-on accepter qu'avec 1.510 actes un hôpital marche, et qu'avec 1.490, il ne marche plus? Il n'y a aucune logique et ce seuil n'est pas acceptable", a déclaré Martin Malvy, dont l'association a demandé à être reçue par la ministre.

L'APVFcritique la nomenclature des actes. Le député-maire d'Altkirch (Haut-Rhin), Jean-Luc Reitzer (UMP), a donné l'exemple des césariennes ou des coloscopies qui ne sont pas prises en compte par l'administration. Le seuil des 1.500 actes "ne correspond pas à la vraie activité d'un bloc opératoire", a-t-il estimé.

Par ailleurs, l'association estime que la fermeture de services hospitaliers agit comme un effet de repoussoir pour les médecins généralistes et ne fait qu'accentuer la désertification médicale. L'APCF s'insurge également de "la campagne insidieuse contre les petits établissements" : "les médecins en France ont tous la même formation et les mêmes diplômes", a fait valoir Martin Malvy, et certains des petits établissements se portent bien financièrement.

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