Twitter fait entendre sa voix dans la réforme des retraites

Pour éviter les "effets de manche, la théâtralité", la commission des Affaires sociales a décidé d'examiner l'avant-projet de loi sur les retraites à huis clos. Mais comment faire taire des députés qui savent utiliser Twitter...

La commission des Affaires sociales examinera le texte sur les retraites à huis clos, ainsi en a décidé son président, Pierre Méhaignerie. De mardi à jeudi, les trois jours de débat que la commission consacrera à l'avant-projet de loi, trois points de presse sont cependant prévus chaque jour par la majorité et l'opposition.

"Ce que Pierre Méhaignerie a souhaité, c'est qu'il n'y ait pas d'effets de manche, de théâtralité", expliquait mardi matin sur France Inter le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. Un objectif qui semble en passe de tomber à l'eau, avec l'intervention de Twitter, réseau social permettant de communiquer par micro-messages.

Début des hostilités par un député... UMP

Mardi matin, le député UMP Lionel Tardy, qui ne siège pas à la commission, a lancé les hostilités par un message Twitter réclamant de "bannir le huis clos en commission", un procédé qu'il juge "antidémocratique".

Le groupe PS à l'Assemblé, qui avait pourtant décidé de respecter le huis clos, n'a pas réussi à tenir ses troupes. Les députés socialistes Sandrine Mazetier et Gaëtan Gorce ont été particulièrement actifs sur le réseau, racontant par le menu les débats entre le ministre du Travail, Eric Woerth, et l'opposition. Même le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, s'est affranchi de la règle collective, envoyant une série de messages depuis la mi-journée.

L'irruption de Twitter a permis ces derniers mois à des élus de raconter minute par minute des réunions censées se tenir dans la discrétion, comme lors de la venue de François Fillon devant le groupe UMP après la défaite des régionales de mars ou l'audition de Raymond Domenech après la déroute des Bleus au Mondial.

En juin, alors qu'il recevait les députés de la majorité à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait ironisé sur le fait que tous ses propos, notamment sur le remaniement ministériel à venir, se retrouveraient immédiatement sur le réseau.

 

 

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