L'augmentation des prix à la consommation en octobre a été plus que mesurée : +0,1%, selon les chiffres de l'Insee publiés ce mercredi. Sur un an, l'inflation s'affiche à 1,6%, comme en septembre, un niveau somme toute modeste.

Toutefois, c'est bien une tendance haussière que poursuit l'inflation annuelle, puisqu'elle était de -0,2% il y a un an, en octobre 2009. Conséquence de cette inflation faible et de mesures de hausses des prestations sociales et des allocations familiales, le pouvoir d'achat s'est toutefois maintenu en 2009, à 1,6%. En revanche, il diminueriat légèrement en 2010, à 1,3%, selon les prévision de l'Insee.

En octobre, la légère hausse des prix "provient essentiellement de l'accroissement des prix des produits pétroliers", explique l'Insee. Dans une moindre mesure "l'augmentation saisonnière des prix des services" y a également contribué.

Les prix des produits manufacturés ont quant à eux baissé, du fait des nombreuses promotions sur les prix des automobiles neuves. Mais cette baisse n'a pas suffi à contrebalancer les hausses des produits pétroliers et des services.

Les prix des produits alimentaires, enfin, sont restés quasi stables en octobre (+0,1% ; +0,5% sur un an), même si l'Insee note une nouvelle hausse des produits frais (+0,7 % ; +6,5 % sur un an).

La menace inflationniste est un véritable enjeu pour la croissance française, car elle pourrait gripper la consommation des ménages, actuellement le seul moteur de la reprise. Les industriels et la grande distribution, qui ont démarré leurs négociations annuelles sur les prix, sont ainsi face à une mécanique complexe : s'ils augmentent trop les prix, pour répercuter notamment la hausse des matières premières, ils risquent de voir s'effondrer les achats en volume des ménages, comme cela avait été le cas début 2008. S'ils s'emploient à stabiliser les prix, c'est leur résultat net qui risque d'en pâtir.