Paris-Dauphine améliore l'insertion professionnelle de ses diplômés

Selon la deuxième enquête annuelle réalisée par l'Apec, 95% des diplômés 2008 de master ont un emploi. La rémunération annuelle moyenne est en hausse à 48.000 euros brut.
Copyright Reuters

La crise ? Connaît pas. Les diplômés de l?université Paris 9-Dauphine, grand établissement qui pratique une sélection assumée, bénéficient d?une insertion professionnelle très satisfaisante. Selon la deuxième enquête annuelle réalisée par l?Association pour l?emploi des cadres (Apec) auprès de la promotion 2008, les diplômés de ses 64 masters et de sa licence professionnelle affichent un taux d?emploi actuel compris entre 90% et 100% selon les disciplines deux ans après la fin de leurs études, soit une moyenne de 94,6%, contre 92,3% un an plus tôt.

Les proportions de contrats à durée indéterminée (CDI) et de cadres ont aussi progressé, passant respectivement de 86% à 89% et de 89% à 92%. En tête des secteurs recruteurs pointent la finance (19%), l?informatique (13%), le commercial et le marketing ainsi que le contrôle de gestion et l?audit (12%). Quant à la rémunération annuelle moyenne, elle est passée de 43.000 euros brut pour la promotion 2007 à 48.000 euros pour la promotion 2008. Une surprise pour l?université "dans le contexte actuel de crise financière". "Je n?aurais pas parié sur une telle hausse", s?étonne son président, Laurent Batsch notant que les pratiques salariales ont évolué, notamment dans la bancassurance, où la part fixe de la rémunération a augmenté. "Peut-être que la promotion 2009 s?avèrera plus touchée par la crise. Mais une chose est sûre, la sélectivité des embauches a augmenté et par conséquent, les diplômés les mieux placés en ont tiré parti".

Il est vrai que tant par sa politique de sélection et de frais d?inscription que par ses disciplines (économie, gestion, mathématiques spécialisées, finance, audit, droit fiscal?.), Dauphine se rapproche des grandes écoles et profite de secteurs porteurs. "Nombre de nos masters sont calés sur des niches. L?adaptation de nos programmes de formation est permanente, c'est pourquoi ils ne décrochent pas des évolutions milieu professionnel", analyse Laurent Batsch. Autre atout, l?année de césure instituée il y a trois ans et dont peuvent bénéficier ? volontairement - tous les étudiants. "Plus de 50% de nos étudiants en master de gestion font cette année de césure et suivent un stage long d?un an en entreprise, indique Laurent Batsch. Il est évident que cela améliore leur employabilité et leur maturité face à l?embauche." Pour preuve, selon l?enquête Apec, 24% des diplômés ont décroché un emploi via un stage.

Autre voie d?accès, qui ne pèse que 4% dans les recrutements, mais en constante progression, l?apprentissage, que Dauphine développe depuis cinq ans. "600 de nos étudiants en master, soit un sur trois, sont en apprentissage. La demande monte et nous y répondons. Outre une petite indépendance financière, cela favorise une implication des étudiants plus forte que dans le cadre de stages courts et améliore très vite leurs compétences", note Laurent Batsch. Dauphine chantre de l?apprentissage, de quoi changer l?image d?une pratique encore trop associée à l?échec scolaire.

Commentaires 2
à écrit le 14/05/2011 à 13:25
Signaler
Tout à fait d'accord avec liffey ! Il y a un manque dramatique de professionnalisation au sein des universités, et les dispositifs actuels - CIO et stages en M1M2 - ne constituent des réponses que trop partielles : ainsi : il n'y a PAS de travail sur...

à écrit le 13/05/2011 à 9:41
Signaler
Assumée ou pas, la sélection est pratiquée par toutes les universités (tout le monde peut s'inscrire, mais l'écrémage est d'autant plus sévère). Ce qui différencie le plus Paris Dauphine de bien d'autres universités est sa capacité à nouer des liens ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.