Le PS peine à clarifier sa position sur la sortie du nucléaire

Benoît Hamon, le porte-parole du parti socialiste, a qualifié lundi à Paris d'"important" l'engagement du gouvernement allemand à sortir du nucléaire d'ici 2022. Mais il reconnaît que des nuances existent au sein de son mouvement sur le sujet. Il suggère que la question puisse être "tranchée" lors des primaires.
Copyright Reuters

Sortir ou ne pas sortir du nucléaire? A cette question shakespearienne, le PS a d'autant plus de mal à répondre que l'Allemagne a brutalement mis le sujet à l'ordre du jour. D'où l'embarras de Benoît Hamon, le porte-parole du parti socialiste qui n'a pu échapper à des questions sur le sujet lors du point presse hebdomadaire dont il a la charge. "C'est important aujourd'hui que les grands pays comme celui-là puisse prendre cet engagement. Maintenant la France n'est pas dans la situation de l'Allemagne" a d'abord expliqué Benoît Hamon. Et d'ajouter : "Le point de départ n'est pas du tout le même entre les Allemands et les Français. On est beaucoup plus dépendants, nous, du nucléaire que ne le sont les Allemands".

A ses yeux, la France doit d'abord "rattraper le retard" pris sur l'Allemagne dans le "développement d'un mix en matière d'énergies renouvelables" et "faire en sorte que les Français soient moins dépendants du nucléaire qu'aujourd'hui". Mais l'allié naturel d'Europe Ecologie les Verts peut-il pour autant faire ne pas répondre à la question clé : sortir ou ne pas sortir ?

"Des nuances existent au PS"

Pour Benoît Hamon, les primaires socialistes pourraient être l'occasion d'en débattre. D'autant que - il le reconnaît - "des nuances existent au PS". Benoît Hamon souligne d'ailleurs que la "formule" du projet du PS pour 2012 est "une synthèse" dans laquelle il apparaît que son parti "n'a pas totalement tranché cette question" s'agissant "des rythmes et de l'agenda". Pour lui, le "rôle" d'une primaire est justement de "trancher cela". Car aujourd'hui, le projet évoque une sortie - sans date précise - de "la dépendance du nucléaire ou du pétrole" grâce au développement des énergies renouvelables et qualifie la filière nucléaire française de "plus performante" de la planète. Un compromis auquel la première secrétaire du PS, Martine Aubry, avait semblé ne pas totalement adhéré après le séisme et le tsunami au Japon. "il y a un avant et un après Fukushima" avait-elle alors affirmé avant d'ajouter que "personnellement", elle pensait "qu'il faudra sortir du nucléaire". Un point de vue partagé par Benoît Hamon.

Et un référendum sur le sujet ?

Faudra-t-il également en passer par un référendum sur le sujet ? Benoît Hamon ne répond pas directement à la question. "Les Français nous donneront un mandat clair dans ce domaine-là", répond-il, avant de préciser que l"'arbitrage du peuple français sera un arbitrage important et indiquera la voie en matière de politique énergétique et de transistion énergétique et écologique". "Nous, socialistes, considérons qu'il y a un grand enjeu démocratique à ce que l'élection présidentielle puisse dire vers quelle voie les Français souhaitent se diriger" conclut-il.

Commentaires 3
à écrit le 31/05/2011 à 19:17
Signaler
Le PS est à l'image qu'il reflète. C'est à dire incapable de décider en temps réel. La sortie du nucléaire décidée par l'Allemagne est une trés bonne chose. En ce qui concerne la France il faudrait quelqu'un qui sache affronter l'oligarchie . Il ne f...

à écrit le 31/05/2011 à 17:46
Signaler
Benoit Hamon est sur la Place de la Concorde et demande à un titi le chemin de l'Etoile: "Vous ne trouverez pas, c'est tout droit".

à écrit le 31/05/2011 à 6:41
Signaler
En effet le PS peine sur le Nucleaire,mon point de vue, savoir quelle option lui rapportera le plus d'electeurs .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.