Est-ce un petit signe indiquant un éventuel redressement de l'activité économique de la France? En tout cas l'augmentation de 0,3% de la production industrielle en janvier constatée par l'Insee constitue un peit espoir. N'intégrant ni l'activité de l'énergie, ni celle de la construction, la production manufacturière a augmenté de 0,2% sur la même période. Si l'énergie, refroidissement du climat oblige a été dynamique, la construction, pour les mêmes raisons, a pâti de la chute des températures.

L'électronique et l'alimentaire à l'honneur
Plus encourageantes sont les données trimestrielles. « La production manufacturière des trois derniers mois est en progression (+0,6%) par rapport aux trois mêmes mois de l'année précédente. Sur la même période, la production a augmenté dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et les machines (+2,0%), dans les industries agricoles et alimentaires (+2,1%) et dans les matériels de transport (+1,4%) », précise l'Insee. En revanche, elle a fortement baissé dans le raffinage et cokéfaction (-6,2%).

Bien qu'elle soit encourageante, cette petite performance devra se confirmer si l'économie française veut rattraper le terrain perdu depuis la crise de 2008-2009. « La production industrielle reste inférieure de 12% au pic enregistré en avril 2008 », rappelle Fabrice Montagne chez Barclays Capital qui tablait sur une progression bien plus vigoureuse de la production industrielle (+1,3%), très largement supérieure au consensus des économistes qui s'établissait à +0,5).

L'exercice 2012 reste délicat
La production industrielle peut-elle continuer à progresser en 2012 ? L'économiste n'y croit pas vraiment. "Le taux de chômage élevé, la faible compétitivité des entreprises et la pression fiscale continueront de peser sur la production", explique-t-il, tablant sur une contraction du PIB de 0,1% au premier trimestre et sur une progression de 0,3% sur l'année.