La bourse des PME et des ETI est lancée

NYSE Euronext a annoncé ce 23 mai le démarrage opérationnel d'EnterNext, la bourse des PME-ETI. Cette nouvelle filiale de l'opérateur boursier transatlantique couvre les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à un milliard d'euros.
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Certains commençaient à l?appeler l?Arlésienne tant le projet de création d?une bourse des PME-ETI est régulièrement sorti des tiroirs. Le suspense a pris fin ce jeudi. Conformément au souhait du gouvernement, NYSE Euronext a annoncé ce jeudi le démarrage opérationnel d'EnterNext, la bourse des PME-ETI. Les entreprises ciblées par la nouvelle filiale de l'opérateur boursier transatlantique sont les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à un milliard d'euros.

Concrètement, selon le communiqué de presse d?Euronext, EnterNext a pour but de « contribuer activement au financement et au développement des PME/ETI de la zone, à l'échelle régionale, nationale et internationale, avec une stratégie ambitieuse et une capacité d'exécution affirmée ». EnterNext concerne déjà les 750 entreprises cotées sur le marché réglementé de NYSE Euronext ainsi que sur NYSE Alternext.

Un pari ambitieux

La tâche est d?autant plus ambitieuse qu?EuroNext n?a pas su ou n?a pas pu développer la plate-forme AlterNext dont les objectifs étaient quasiment identiques. Marché organisé mais non réglementé, AlterNext avait été créé en 2005 pour offrir une alternative de cotation aux petites et moyennes entreprises souhaitant lever des capitaux dans la zone euro, via des tarifs adaptés aux capacités financières des PME, des exigences juridiques et comptables assouplies.

Huit ans plus tard, seules 150 entreprises y étaient cotées en raison de plusieurs éléments structurels comme la faible liquidité des titres et le niveau initial de la valorisation, jugé trop élevé. AlterNext a également souffert d?un manque de prestige auprès des investisseurs étrangers, empêchant les levées de fonds importantes.

Créer une plate-forme boursière comme EnterNext était-il indispensable alors que les chefs d'entreprises comptent essentiellement sur les banques pour financer leurs besoins de trésorerie et leurs projets de développement ? La question peut se discuter. Une chose est certaine : actuellement, l 'intermédiation financière est très élevée en France et l'autofinancement est historiquement  bas. Résultat, les entreprises françaises sont très rapidement vulnérables lorsque l'accès au crédit se resserre.

Des banquiers et des chefs d'entreprises pour tuteurs

En attendant de connaître les noms du président et du directeur général d?EnterNext, on connaît déjà les sept personnalités qualifiées qui composeront son comité d?orientation. Il s?agit de Charles Beigbeder, le président de Gravitation, de Jorge Freire Cardoso, le directeur général de Caixa Banco de Investimento, le Koen Dejonckheere, le directeur général de Gimv, de Louis Godron, le président de l?AFIC, de Sophie Langlois, la directrice générale déléguée de BIL Finance, de Jean-François Roubaud, le président de la CGPME et de Chris van Schuppen, le directeur de la gestion d?actifs chez ABN AMRO
 

 

 

Commentaires 2
à écrit le 23/05/2013 à 18:44
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a votre bon coeur messierus dames, faites vous plumer avecdes entreprises 'en croissance'

le 24/05/2013 à 15:58
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Une des raisons de notre manque de compétitivité est sûrement le manque de considération des français pour leurs entreprises.

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