
Vendredi 14 juin à 10h30, Yannick Moreau, présidente de la commission des experts chargée de proposer des pistes pour réformer le système français des retraites, remettra son rapport au Premier ministre. Après, le sujet des retraites sera sur la table des discussions de la deuxième grande conférence sociale des 20 et 21 juin. Puis, au terme de deux mois de concertation, le gouvernement présentera ses choix qui déboucheront sur un projet de loi pour la fin de l'année. Sa finalité sera d'abord d'éviter que le système des retraites français connaisse une déficit de plus de 20 milliards d'euros en 2020, comme le prévoit le Conseil d'orientation des retraites (COR) si rien n'était fait.
Mais, au-delà du comblement des déficits, le gouvernement se donne une plus grande ambition : « Il faut rassurer les jeunes actifs qui prendront leur retraite dans 40 ans ; leur montrer que la pérennité de notre régime par répartition sera assurée », indique une source ministérielle. Et ce même ministre d'ajouter que la future réforme sera fondée sur quelques principes : « Des efforts seront demandés à tout le monde ; la solidarité entre générations devra jouer et tout ce qui pourrait opposer les Français entre eux est étranger à ce que va décider le gouvernement ».
Des phrase d'une portée encore générale, certes, mais qui commencent cependant à laisser deviner quelles sont les intentions du gouvernement.
Allongement de la durée de cotisation
Signifier que des « efforts seront demandés à tout le monde » peut être compris comme la nécessité d'allonger la durée de cotisation. François Hollande y a d'ailleurs plusieurs fois fait allusion. L'on sait déjà que le futur rapport Moreau va suggérer soit de retarder l'âge légal du départ à la retraite (qui avait été fixé à 62 ans lors de la précédente réforme de 2010), soit d'allonger la durée de cotisation (actuellement de 41,5 année). Michel Sapin, le ministre du Travail, penche pour cette piste. A terme, la durée nécessaire d'activité pour prendre sa retraite pourrait atteindre 43, voire 44 ans comme le demande ouvertement le Medef.
Les régimes spéciaux et de la fonction publique concernés
Bien entendu, dire que « tout le monde sera concerné et ne pas vouloir opposer les Français entre eux » laisse également entendre que les régimes spéciaux (EDF, RATP, SNCF, etc.) et de la fonction publique seront aussi visés par cet allongement. Avec une difficulté cependant, la réforme des régimes spéciaux de 2008, sur ce point, devait être pleinement opérationnelle qu'en 2017. Si les salariés des entreprises publique sont aussi concernés par la prochaine réforme, il va donc falloir revoir les paramètres (augmentation annuelle progressive de la durée de cotisation) qui avaient été décidés.
Les retraités mis à contribution
Insister sur la « solidarité entre les générations » signifie que les retraités vont devoir aussi verser leur écot. Le rapport Moreau devrait faire plusieurs propositions sur ce sujet. Notamment le fait d'aligner le taux réduit de CSG des retraités les plus riches (6,6%) sur celui des actifs (7,5%). L'idée de supprimer l'abattement fiscal de 10% dont bénéficient le retraités serait aussi à l'étude. L'autre piste que la commission devrait avancer est la désindexation partielle des pensions sur l'inflation. Les partenaires sociaux ont ouvert la voie en adoptant cette mesure pour les pensions des retraites complémentaires Arrco et Agirc. Enfin, la majoration de 10% des pensions versées aux retraités ayant élevés trois enfants pourrait être fiscalisée.
Augmentation des cotisations
Pour combler les déficits, le rapport Moreau devrait proposer plusieurs mesures financières que le gouvernement pourrait retenir. Ainsi, la cotisation patronale à l'assurance vieillesse serait augmentée. Actuellement, les entreprise cotisent à 8,40% jusqu'au plafond mensuel de la Sécurité sociale (3.068 euros) et à 1,60% sur la totalité du salaire. C'est cette dernière composante qui serait augmentée de 0,3 point, portant la partie déplafonnée à 1,9%.... De quoi faire hurler les organisations patronales. Les salariés, eux, pourraient aussi connaître une augmentation du taux d'appel de leur cotisation ; ce qui signifie que cette augmentation de donnerait pas lieu à des droits supplémentaires. Quant aux fonctionnaires, sujet ultra délicat, la base de calcul de leur pension pourrait être revue. Au lieu de prendre en compte les salaires des six, derniers mois (hors prime), leur retraite pourrait être calculée en fonction de la moyenne des rémunérations (y compris les primes) des trois ou dix dernières années (divers scénarios seraient proposés).
Réduire les injustices
Outre le fait que les « petites » pensions devraient être exonérées de toutes mesures pénalisantes, la commission devrait aussi proposer l'ouverture d'un « compte pénibilité » qui permettrait pour tous les salariés ayant été en situation de pénibilité (travail de nuit, exposition à des substances toxiques, etc.) d'acquérir des suppléments de droits à la retraite.
Quant à toucher aux fonctionnaires et régimes spéciaux, je n'y crois pas du tout, le gouvernement ne va pas se bagarrer avec les syndicats, trop peur des grèves. Le privé va payer un maximum comme d'habitude!
Non ? Alors dans ce cas vous ne pouvez en aucun cas confier la réforme des retraites à des politique ou à des syndicats qui seraient les premiers, à faire les frais d'une juste réforme. Ça ne marchera jamais. Et si ils font une ouverture de façade, en ce sens, et qu'ils la formalisent, soyez assuré que dans les mois qui suivront un texte anodin portant une référence connu d'eux seuls, fera son apparition dans l'hémicycle en cession de nuit, sous le nom bateau de "projet de loi rectificatif", et sera voté à l?unanimité par tous les députés et/ou sénateurs, qu'ils soient de droite ou de gauche pour rétablir, en toute quiétude, ce qu'ils avaient modifié de leur acquis. Car quand il s'agit de leur avantages, de leur cagnotte, ils se serrent les coudes, la notion même de parti et toutes les animosités disparaissent pour l'occasion. Seul un référendum sur la question pourra nous garantir un semblant de transparence. A nous ensuite, de veiller à ce que la transparence subsiste et à ce que les textes soient connus dans leur intégralité et exposés à la connaissance de tous. C'est aussi cela la justice sociale et la démocratie.
Fonctionnaires le test des retraites
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/videos/39088
François Hollande a été catégorique jeudi dernier sur France 2 : l'allongement de la durée de la vie implique des efforts de toutes et tous et notamment que le temps passé au travail pour faire valoir ses droits à la retraite soit allongé...
C'est beau, c'est juste, c'est responsable !
Mais enfin il y a des petit(e)s malin(e)s qui ont su dégainer plus vite...
Ainsi Anne la Dauphine a-t-elle fait ses valises à tout juste 52 ans pour jouir d'une retraite bien méritée.
Elle peut donc cumuler sa pension avec ses indemnités d'élue et, si elle devenait - ce qu'à Paris ne plaise - maire de la ville, elle se ferait une jolie pelote !
Ah, le Journal officiel ! Peu de gens le lisent et ils ont tort.
Car, on y trouve de temps à autres des pépites comme celle-ci, perdue dans l'édition du 5 février 2011 et que nul n'a remarqué :
"Par arrêté du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé en date du 27 janvier 2011, Mme Anne HIDALGO, directrice du travail, est radiée des cadres et admise à faire valoir ses droits à la retraite, à sa demande, à compter du 1er juillet 2011."
Cette avisée personne étant née le 19 juin 1959, elle avait donc à peine 52 ans quand elle a bénéficié de cette agréable disposition.
Plus finement encore, ayant dépassé de peu les 50 ans au 1er janvier 2011, elle a pu bénéficier d'une pension calculée sur la base de la législation en vigueur avant la loi du 9 novembre 2010, fort généreuse.
Le tout est assurément légal même si on peut constater avec amusement que cette Anne calculatrice s'est empressée de sauter dans le train avant qu'il ne soit trop tard. Bien joué !
On notera quand même que ces dispositions ont été abrogées car ruineuses pour l'Etat et totalement injustes au regard du sort des femmes travaillant dans le privé.
De plus, elle vont permettre à ladite Anne, inspectrice d'un travail qu'elle aura bien vite quitté, de jouir le reste de sa vie durant d'un cumul retraite + indemnités d'élue tout à fait sympathique. Que ce dispositif ait été conçu pour des femmes qui, du fait de leurs maternités, n'ont qu'une carrière " hachée " et des droits réduits ne l'a sans doute pas émue.
Bah ... un fagot de plus sur le déficit budgétaire, qu'importe ! Toutes celles et tous ceux qui n'ont pas ou n'ont plus droit à pareilles largesses sauront lui pardonner sans le moindre sentiment d'envie.
Comment disent-ils déjà ? La République E-XEM-PLAIRE !!!!!
http://www.sauvegarde-retraites.org/campagne-d-action-retraite.php
Capital.fr : Quels sont ces "privilèges" ?
Marie-Laure Dufrêche : Le régime de retraite des députés fonctionne par répartition, mais leur caisse n?est alimentée qu?à hauteur de 12 % par des cotisations. Le solde du financement est assuré par une subvention votée par les? parlementaires et payée par l?Etat, donc les contribuables. Le régime des députés coûte aux Français la bagatelle de 52 millions d?euros par an, sur les 60 millions de prestations versées. Autre avantage : ils peuvent cotiser double pendant 15 ans, puis 1,5 fois les 5 années suivantes. Ils auraient tort de s?en priver puisque le rendement de leur régime est imbattable : pour un euro cotisé, un député touchera 6 euros à la retraite, contre 1 à 1,5 euro pour un Français lambda. Ainsi, en seulement 22,5 années un député validera l?équivalent d?une carrière pleine, soit quarante annuités.
Capital.fr : Les sénateurs sont-ils aussi bien lotis ?
Marie-Laure Dufrêche : Les sénateurs peuvent aussi cotiser double et le rendement de leur régime est équivalent à celui des députés. Leur caisse fonctionne, en partie, par capitalisation. Les cotisations couvrent 43% des dépenses, le reste est financé par les intérêts de leurs placements. Leur régime a le mérite d'être bien géré puisque fin 2008, leur caisse était excédentaire de 575 millions d?euros, ce qui leur permet d'assurer 23 années de prestations. Dernier avantage de nos élus : en cas de décès, le veuf ou la veuve reçoit 66% de la pension du défunt, sans condition de ressources. Or, dans le privé, les conditions pour recevoir une pension de réversion sont tellement drastiques que le conjoint survivant ne perçoit rien du régime général dès lors que ses ressources personnelles dépassent 1528 euros par mois.
En préambule, vous devez savoir que la "Commission pour l'Avenir des retraites" chargée d'orienter la réforme est composée de 6 énarques, 2 fonctionnaires de Bercy et 2 enseignants, il n'y a aucun représentant du PRIVE !
Attendu que la Caisse de retraite du Régime Général, la CNAV, est dans une situation catastrophique : les déficits répétés amènent à une ardoise de 46 Milliards d'Euros qui met en péril l'avenir de nos retraites et pèsera sur les générations futures.
Attendu que les Régimes de la Fonction Publique et les Régimes Spéciaux bénéficient d'avantages exceptionnels (départ en retraite à 52 ans, pension garantie à 75 % du dernier salaire ...) qui sont financés par les autres retraités et les contribuables à hauteur de 70 milliards d'euros chaque année.
Nous demandons de :
Rétablir l'équité des régimes Public et Privé ! aucun régime de retraite privilégié ne doit être financé par un autre moins bien loti. A cotisation égale, pension égale !
Respecter les personnes qui ont travaillé toute leur vie : l'argent de leurs cotisations ou leur pension ne doivent plus être considérés comme des sources de financement intarissables de nouvelles politiques publiques.
Mener une réforme structurelle qui permette d'assurer, pour l'avenir, l'équilibre des régimes de retraites.
Le site de l'association :
http://www.sauvegarde-retraites.org/index.php
Le système par répartition a vécu, il relève maintenant du régime collectiviste, puisqu'il n'y a désormais plus que 2 actifs pour financer un retraité.
Les actifs et les employeurs s'opposeront désormais aux ponctions supplémentaires pour le financement de cette charge, avec des caisses vides comme on nous le laisse entendre, le système par répartition est dans le mur.
Le système par répartition est "juste" au sein d'une même génération mais ne l'est absolument pas dans la continuité : cela entraine en effet de grave disparité intergénérationnelles. Le système par capitalisation est de loin le plus equitable, pour tous !!! Et surtout le plus fiable pour le futur ..
Les primes n'entrent pas en compte comme dans le privé, pas de 13ième mois, pas de comité d'entreprise, pas de primes d'intéressement...
S'il faut aligner, alors alignons tout !
C'est cela le courage.
Pour les ministres, pareil, On a 35 ministres, en Allemagne ils en ont 11.
Avant d'aligner privé/public il faudrait déjà aligner au sein même de la fonction publique!!!
Pour une même catégorie d'emploi, les fonctionnaires ne sont déjà pas sur le même plan!
Certains ont primes, 13 eme mois, chéques déjeuner, heures sups.... d'autres non RIEN (cf instits!)
Un dernier rapport a démontré que ces derniers sont déjà rémunérés 30% de moins que les autres cadres A(bac plus 5) de la fonction publique, donc, si l'état doit aligner leurs salaires, ça va coûter cher!!!!
Ils ne sont déja pas foutu de nous donner l'état des caisses de retraites dans les trois prochaines années, alors 40 ans!!!!!.
En effet, la retraite par repartition est un pari sur l avenir !! Le pari que dans 40 ans, il y aura assez d actifs avec un salaire assez haut pour cotiser et donc payer les retraites !!!!
MDR ! MDR ! MDR !
Or on voit bien que predire les resultats economiques à 1 an releve de l exploit et que tout les previsionistes, pseudo economistes (ex attali) se trompent sur toute la ligne !!!!
Alors imaginez dans 40 ans .... MDR ! MDR ! MDR !
Personne ne peut reellement connaitre / prevoir les informations economiques que nous auront dans 40 ans
- quelle demographie ???
= quel PIB ???
- La France existera t elle encore ou ne parlerons nous plus que d une region de l europe, dans avec une gestion a l echelle europeenne des retraites et non plus franco francaise ?
MDR ! MDR ! MDR
MDR !!!
Demande donc aux personnes ayant la cartes vertes aux US, ou des visas de travaille si ils peuvent voter !!! reponse NON !!!
MDR ! MDR ! MDR ! Vous ennoncer un principe purement liberal et purement academique !!!!!!
Votre analyse est correcte !
Mais je suis pas sur qu une majorite de francais supporterait ce changement !
Cela pourra accelerer la chutte de son gouvernement, et la sienne par la meme occasion !!!
Quid de la réciprocité et de l'intégration des étrangers qui ne demandent PAS la nationalité française? D'autant plus avec les dispositions permettant le cumul des nationalités. Vous me semblez bien naïf ou complice de cette politique de remplacement de la population française offerte à la mondialisation. D'ailleurs les citoyens EUROPEENS disposent déjà du droit de vote aux élections locales.
les pensions des salariés du privé, les conséquences en seraient catastrophiques pour beaucoup d'entre eux. Les salaires les plus élevés ne sont pas ceux des dernières années pour beaucoup, d'autant plus qu'une
forte proportion est en dehors de l'emploi pendant les années qui précèdent la retraite. C'est
pourquoi la référence du privé est "les meilleures années" et non "les dernières années". D'ailleurs
pour baisser les retraites du privé, la référence est passée des 10 aux 25 meilleures années.
Chaque régime de retraite obéit à une construction différente des rémunérations. Les fonctionnaires
ne connaissent pas le sous-emploi et le chômage, ils ont une carrière ascendante, mais ne négocient
pas leur rémunération par entreprise ou branche, puisqu'ils suivent une grille indiciaire commune à
toute la Fonction publique. Le calcul sur les 6 derniers mois dans le public est l'équivalent du calcul sur les 10 meilleures années dans le privé.