
Le Trésor donnerait-il raison à Benoît Hamon, le ministre de l'Economie sociale et solidaire (ESS) ? Son étude est en effet une pierre dans le jardin du patronat qui se déchaîne contre les articles 14 et 15 du projet de loi sur l'Economie sociale voté la semaine dernière en première lecture par le Sénat. Ceux-ci prévoient d'imposer un délai de deux mois avant la cession d'une petite entreprise afin que les salariés puissent déposer une offre de reprise.
Après avoir compulsé la littérature sur le sujet de la transmission d'entreprises, une étude publiée ce vendredi par le Trésor conclut en effet que
"la participation accrue des salariés [aux projets de reprise] pourrait être bénéfique à l'entreprise sur les plans économique et organisationnel puisqu'elle constituerait un moyen efficace de réconcilier, d'une part, le souhait des salariés de pouvoir influer sur la vie de leur entreprise dans un environnement incertain et instable et, d'autre part, la mission de l'employeur qui fait face à une pression continuelle pour rester compétitif, réduire les coûts et optimiser le processus de production tout en devant attirer, déployer et retenir une main d'œuvre qualifiée".
Un « gâchis de talent »
En revanche, les transmissions dans le cadre familial seraient moins heureuses. Il existerait en effet un effet négatif évident du management héréditaire sur la profitabilité de l'entreprise. Citant l'ouvrage de Thomas Philippon publié en 2007, le Trésor avance que
"le contrôle familial de l'actionnariat n'a pas de conséquences économiques trop néfastes, et peut même s'avérer globalement positif, le moindre dynamisme des entreprises familiales étant compensé par un contrôle efficace sur le dirigeant et une plus grande stabilité de l'emploi. En revanche, la transmission héréditaire du management serait beaucoup plus dommageable sur le plan économique, car elle entraînerait un gâchis de talent préjudiciable à la performance et au développement de l'entreprise, ainsi que des guerres de succession paralysant la prise de décision au sein de l'entreprise".
La reprise d'entreprise ne suscite guère l'enthousiasme
Ce sujet est majeur. Selon le Trésor,
"de 700.000 à 900.000 entreprises pourraient avoir à changer de main entre 2000 et 2020. Or, la transmission d'entreprises semble une pratique en déclin. Le taux de reprise observé dans les statistiques de créations d'entreprises a baissé tendanciellement dans la plupart des secteurs de l'économie, alors que les créations pures ont connu une progression dynamique. Les entrepreneurs seraient donc de plus en plus tentés par la création d'une nouvelle entreprise plutôt que par la reprise d'une entreprise existante. Pourtant, les projets de reprise demeurent moins risqués, leur taux de survie à cinq ans s'élevant à 60 % environ contre seulement 50 % pour les projets de création pure".
Chaque année, 50.000 emplois seraient détruits selon le ministre
Pour mémoire , le dispositif Hamon concerne les entreprises de moins de 50 salariés, qui représentent 98% des 2,5 millions d'entreprises du pays. Les ETI de plus de 250 salariés et les grandes entreprises ne sont pas concernées. Les entreprises dont les ayants droit peuvent prétendre au rachat et celles qui se trouvent en redressement ou liquidation judiciaire sont également exclues de ce dispositif.
Pour les entreprises de 50 à 250 salariés où existe un comité d'entreprise (CE), la loi prévoit de créer une obligation d'information de tous les salariés parallèlement à la transmission au comité d'entreprise du projet de cession.
"Chaque année, 50.000 emplois sont détruits dans des entreprises qui ne trouvent pas de repreneurs alors qu'elles sont en bonne santé, on ne peut pas se permettre de gaspiller un tel potentiel", avait déclaré Benoît Hamon en juillet dans la foulée de la présentation du texte en Conseil des ministres.
Ils sont rédigé pour la plupart par des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise et ne connaissent rien de son fonctionnement.
il ne s'agit pas de défendre un système de fonctionnement ou un autre, il s'agit d'être pragmatique et de mesurer ce qui est réalisable ou non sur une reprise d'entreprise.
Quelque soit la formule, SCOP ou toute autre forme de société, il faut du capital, c'est le nerf de l'entreprise et des salariés motivés.
Je crois que la SCOP, plus que toute autre forme d'entreprise est la plus difficile à réaliser mais également celle qui a le plus de chance d'être pérenne, car la motivation des salariés s'en trouve d'autant plus forte , qu'ils sont impliqués dans ses résultats.
Quand à la reprise d'entreprises par des groupes d'intérêts, c'est beaucoup plus délicat, car bien souvent, cette reprise cache un pillage, et un démantèlement de l'entreprise au bout de quelques années, donc la vigilance s'impose lors de la cession.
Et celui à qui ça ne plait pas n'a qu'a créer sa boite, ça lui prendra une journée de formalités administratives et lui coûtera moins cher qu'une reprise.
Et on en reparle ou bout de 5 ans ...
il y a ceux à qui papa et maman ont payé des études et les autres en tout premier lieu
doit-on en payer le prix toute savie
ca sent la race supérieure ici mais ca ne dit pas son nom
Vendre a des concurrents qui ont comme unique but d'éliminer un concurrent, ou de prendre la clientèle avant de liquider l'actif, n'est surement pas une bonne solution.
Quant la reprise familiale avec le gamin qui débarque de nulle part sans comprendre le fonctionnement de l'activité n'est franchement pas une grande idée.
Bref, il n'y a pas de solution idéale, mais la reprise par les salariés est souvent une bonne chose, il faut la favoriser.
mais ces officines confinent l'information pour organiser entre-eux l'avenir des transmission souvent dans les pires conditions ...!
mais le pire pour les cédants ou les repreneurs est dans la grande majorité des cas le meilleur pour les voyous organisés en bandes qui squattent les CCI et les CM !!!
C'est pour ça qu'il ne trouveront jamais les solutions (moins d'élus et de fonctionnaires qui nous pompent notre vigueur économique )
Travailler + Payer pour rien=STOP
On crée une incertitude juridique nouvelle (si la procédure n'est pas parfaitement bien appliquée la cession peut être annulée devant les tribunaux) et comme on donne la possibilité aux salariés de faire une proposition, cela signifie que l'entreprise doit leur transmettre l'ensemble du dossier, détaillant toutes les pièces comptables, les charges salariales, la stratégie de l'entreprise, etc., etc.
Quand on sait que ces documents sont généralement transmis après que le repreneur potentiel ait montré patte blanche, qu'il ait signé un accord de confidentialité, etc. on peut être sûr que c'est la fin de la confidentialité et que tous les concurrents vont se régaler.
J'ai racheté deux entreprises : le problème est que les politiques qui font les lois et les journalistes qui les commentent n'ont jamais vu une entreprise de leur vie.
La loi Hamon est une loi antiéconomique, imaginée pour satisfaire la gauche politique (car anti-économique), pleine de bonnes intentions et dogmatique. Quand est-ce que les politiques vont s'occuper à réformer leurs administrations plutôt que de continuer dans les délires de réglementation des TPE qui n'en peuvent plus ?
- soit elles ferment de leur belle mort après un déclin avec des outils de production obsolètes
- soit elles finissent à la casse, en dissolution volontaire ou en liquidation de gré ou de force, au Greffe d'un Tribunal de Commerce.
Les 20% transmises sont absorbées pour en vider la propriété industrielle (clientèle, brevets, savoirs faire, outillages spécifiques etc ...)
d'autre part, medef ou pas....un constat est certain, la cession d'entreprise est la bouteille à l'encre des organisations professionnelles depuis les années 90........... sous pretexte que les clients auraient peur de voir l'entreprise être cédée..... et que ça fausseraient les négociations.......
je pense que si tout cela est préparé en amont.... avec un dirigeant "de reprise, déjà en place vis à vis des clients.... cela peut au contraire apporter de la confiance......... et participer à une reprise par les salariés qui a toutes ses chances........
de toute manière, exit le capitalisme des années 80......... il faut le réinventer......
mais force et de reconnaître que Benoît HAMON est probablement un des plus intelligent de ce gouvernement,
en tout cas il vaut 100 fois plus que le piètre Valls d'origine espagnole, UMP de réserve, par ailleurs très inexpérimenté économiquement.
concernant Walls..... entièrement en accord avec vous.... il n'y connait strictement rien en économie...... et ce type serait une catastrophe en tant que premier ministre...... j'oserais dire que c'est un copié collé de Sarkosy, de gauche........ avec le même goût pour le clinquant..... la com... et j'en passe....... son conseiller en com étant le fameux.....le vice président de euro rscg........ personnage sulfureux s'il en est...... et sans foi ni loi..... les idées ne comptent pas.... c'est juste ce que chacun veut entendre qui compte.....
Il faut vous reveiller, on est au XXI sciecle !!!
La France peut se passer de Valls clône des Ghéant Hortefeux Estrosi cumulés, et un autre français peut mieux faire l'affaire.
c'est l'apanage de la plus extrême lâcheté dont fait montre Manuel Carlos Valls né le 13 août 19622, à huit heures du soir à la clinique « La Ferroviaria », rue Campoamor dans le quartier d'Horta à Barcelone en Espagne, puis réfugié en Suisse ...