
130 milliards : c'est le chiffre choc lancé par Jean-François Copé, dans une interview aux Echos. Un chiffre correspondant aux économies que l'UMP engagerait sur la dépense publique, si elle revenait au pouvoir. Un chiffre considérable, mais le leader de l'UMP veut le rendre crédible en soulignant qu'il s'agit seulement de 10% des crédits dépensés chaque année par les administrations. Est-ce envisageable ?
D'abord, il faut souligner que la dépense publique ne représente pas 1.300 milliards d'euros. Elle atteignait 1.151 milliards en 2012. Compte tenu de la hausse annuelle actuelle, qui se situe entre zéro et 1% en volume, le niveau de 1.300 milliards sera plutôt atteint en 2016 ou 2017. Jean-François Copé vise donc, sans doute, la dépense publique de 2017.
130 milliards, à quelles conditions?
Mais là n'est pas le problème soulevé par le premier parti d'opposition. Il est plutôt de savoir à quelles conditions une baisse de 130 milliards de la dépense peut être envisagée. Jean-François Copé évoque la baisse du nombre d'élus, parlementaires et élus locaux. Quelle serait l'économie procurée par une telle décision ? Tout au plus de quelques centaines de millions. Nul ne peut prétendre sérieusement que là réside la solution.
Avant tout de la dépense sociale
La dépense publique, ce n'est pas d'abord une masse de fonctionnaires dans des bureaux. C'est avant tout une dépense sociale. Selon les statistiques d'Eurostat, celle-ci représente, tout compris, près de 58% de la dépense publique française, toutes administrations confondues (665 milliards d'euros sur 1.151 milliards). Les dépenses d'assurance vieillesse représentaient à elles seules 311 milliards d'euros en 2012, selon l'Insee, celles pour la famille 51,9 milliards. Pour la santé, la dépense publique atteint 168,4 milliards. La politique du logement compte pour 22,4 milliards.
Les autres gros postes de dépenses sont l'éducation (124,8 milliards), les affaires économiques, poste qui comprend notamment les transports (75 milliards), le secteur police-justice (36,3 milliards) et la Défense (38,6 milliards).
S'inspirer des pratiques étrangères?
Où trouver, donc, 130 milliards d'économies ? En rabotant tous les crédits de 10% ? Difficilement envisageable. Une autre méthode peut être de comparer avec ce qui est fait à l'étranger. C'est du reste le point de départ de Jean-François Copé, qui souligne qu'en Europe, les dépenses publiques représentent globalement, en moyenne 50% du PIB, au lieu de 57% en France.
Dans une note publiée le 9 décembre, le directeur des études économiques de Natixis, Patrick Artus, adopte aussi cette approche comparative. Il préconise d'abord de ne pas toucher aux dépenses qui soutiennent la croissance. Certes, la France a des dépenses publiques de santé, d'éducation, et de défense, supérieures à la moyenne européenne. Mais elles contribuent à la croissance de long terme, estime l'économiste. Il ne faut donc pas chercher à les diminuer a priori.
Couper dans les retraites, la politique familiale, le logement...
Si l'on exclut ces dernières du champ des économies, et que l'on se fonde sur les écarts avec les autres pays de la zone euro, pour tenter de se rapprocher de la moyenne, où faut-il couper ? «On est alors conduit à réduire les dépenses de retraite, de politique familiale et d'aide au logement » relève Patrick Artus.
S'agissant des retraites, l'Allemagne a montré « l'exemple », de ce point de vue, en coupant dès les années 2000 dans les retraites publiques, et en incitant les salariés allemands à souscrire à des retraites privées (plans Riester). Avec, pour conséquence, une forte hausse du nombre de retraités allemands se situant sous le seuil de pauvreté (deux fois plus qu'en France, comme le relevait récemment l'OCDE). Y'a-t-il un consensus en France pour privatiser les retraites ?
Ou pour réduire la dépense d'assurance maladie privatisant la sécurité sociale ? Ce serait là un moyen assurément radical de baisser la dépense publique : c'est le caractère public, plus largement qu'ailleurs, des assurances vieillesse et maladie qui explique pour une bonne part le surpoids de dépenses des administrations en France. Pour résumer, les Français sont-ils prêts à privatiser la sécu ?
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a le à :
Ce serait beaucoup leur demander compte tenu des habitudes prises. De toute façon, il n'y a rien à attendre d'un gouvernement socialiste qui a rétabli la retraite à 60 ans.
Depuis 40 ans, UMP = PS = UMPS = les fossoyeurs de la France.
Ils étaient aux affaire l'UMP, ils n'ont rien fait.
Ils y seraient encore qu'ils ne feraient rien.
Ils y retourneraient qu'ils ne feraient pas le début du commencement de ceci.
Bref, de l'enfumage électoraliste, qui sera suivi par du vide.
l'ombre .
Sommes nous prêts à entendre ce discours et à joindre l'acte à la parole ?
On pourrait aussi arrêter de financer l'école privé par les deniers publics. Que dirait l'UMP ? Tous dans la rue comme en 1981 !
En fait, L'UMP veut réduire la dépense de l'Etat pour les plus fragiles mais la maintenir au même niveau pour les plus riches.
N'ont pas changé depuis 30 ans ...
c'est bien de le dire mais pour le faire !!
la langue de bois..... revient...!!!
tous les français de droite d'en bas, du centre d'en bas, et de gauche d'en bas, ne vont pas sur Youporn
mais les adhérents à l'UMP et au Nouveau Centre UDI leurs alliés "défaillants" peut être qu'ils y vont tous ... c'est ce que nous avons compris
2002 : 964 milliards d’euros constants (corrigés de l’inflation).
2011 : 1140 milliards d’euros constants (corrigés de l’inflation).
2012 : 1151 milliards d’euros.
2002 : 964 milliards d’euros constants (corrigés de l’inflation).
2011 : 1140 milliards d’euros constants (corrigés de l’inflation).
2012 : 1151 milliards d’euros.
Et qui sera impacte par une baisse des retraites et plus de cure ou d open bar a la secu ? certaienement pas le gars de 25 ans !!
injection à 25 euros la dose mais le médicament n'as pas son autorisation de mise sur le marché pour cette pathologie....
injection à .... 860 euros la dose qui a son AMM....
le premier fonctionnne très bien et il est utilisé pour soigner le cancer du colon, on connait dont très bien les effets secondaire possible.. il a été employé un temps dans les hopitaux mais c'est deepuis, interdit
économie pour la sécu si on utilisait le premier médicament: 460 millions d'euros par an....
il suffit d'un signature en bas d'un document...... toute la communauté médicale est au courant.... personne ne bouge.....
les pauvres sont une plaie béante pour un pays !! mais seulement après s'en être servi pour se faire élire en promettant tout et son contraire et avec des présidentielles tous les cinq ans la vitesse supérieure a été passée . nous voici dans la phase de l'emballement qui précède l'autoallumage ( difficile à contrôler sauf avec un bon gros mur très costaud ) dévastateur pour le moteur économique .
les premières économies à faire c'est de supprimer toutes les indemnités des politicards médiocres qui ont plongé la France dans le merdier...
et de leur demander de rembourser l'argent qu'ils ont perçu très abusivement depuis 20 ans.
et pour les français de gauche d'en bas, nous pouvons supposer que pour une fois vous êtes d'accord avec nous ...
s'attaquer aux Français.
La gabegie on la voit tous les jours. Commençons par appliquer toutes ces mesures
simples et immédiates. Supprimons tous ces élus inutiles par exemple . Le plis sera pris
et d'autres économies ponctuelles suivront.
Pour aller en Afrique du Sud pour 1 bonhomme il faut 3 avions ?
Dans l'industrie certains plans de réduction des coûts de grande ampleur n'ont pas été
faciles à appréhender et à mettre en oeuvre. Mais pour certain les résultats sont là
(EADS).Dans l'industrie quand il y a une vrai volonté de la direction , ça marche.
Les bouffons actuels annulent des mesures d'économies qui n'avaient pas été facile à
introduire. On n'est pas sur une bonne voie. La plupart des Français ont compris ça.
La solution préconisée par nombre de Français est la réduction drastique du nombre de fonctionnaires.
Et après, les mêmes se plaindront que l'Etat n'assure plus la sécurité de ses concitoyens et la fraude fiscale deviendra un modèle et il faudra rouler en 4x4 sur les routes défoncées de France, et il faudra apporter ses draps et sa nourriture à l'hôpital. Le nombre de malades dû à des intoxications alimentaires explosera en raison de l'impossibilité de contrôler les entreprises.. La liste est longue, j'arrête là.
Vivement que l'on y soit, cela fait rêver.......
Mais quid des hadopi, CSA et autres hauts conseils divers et variés, des doublons liés à la décentralisation ...