La production industrielle de la France a accusé une baisse de 0,3% en décembre après une hausse révisée à 1,2% un mois plus tôt selon l'Insee. Des économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une production industrielle stable pour décembre, avec des prévisions variant entre -1,0% et +1,3%.
La catégorie "matériel de transport" recule de 4,6% et même de 11,7% si l'on excepte l'automobile. Cette dernière a en effet progressé de 3,6% en décembre.
Par ailleurs énergie et chauffage reculent de 2,1% d'un fait d'un climat plus doux que les années précédentes tandis que a cokéfaction et le raffinage (-9,5%) "en raison de mouvements sociaux", indique l'institut de statistiques.
La production a en revanche grimpe dans les branches suivantes: "caoutchouc, plastique et minéraux non métalliques" (+1,5%), "métallurgie et produits métalliques" (+0,6%), chimie (+1,1%), "bois, papier et imprimerie" (+0,7%), pharmacie (+0,3%) et "équipements électriques, électroniques, informatiques, machines" (+1,4%).
Contraction de l'activité
Sur l'ensemble du quatrième trimestre, la production a augmenté de 0,3% dans l'ensemble de l'industrie et de 0,5% dans la seule industrie manufacturière.
L'indice PMI (Purchasing Managers Index) d'activité dans le secteur manufacturier a toutefois atteint en décembre son plus bas niveau depuis sept mois, à 47 points, avait indiqué début janvier Markit, la société qui calcule cet indicateur. Une valeur inférieure à 50 indique une contraction de l'activité, alors qu'une valeur supérieure à 50 indique une expansion.
"Le secteur manufacturier français termine l'année 2013 sur une note décevante", et "les entreprises interrogées mentionnent un climat d'incertitude persistant", avait déclaré Jack Kennedy, économiste chez Markit, pour qui un "retournement de situation ne se [profilait] pas encore à l'horizon".
Les investisseurs optimistes
L'investissement des entreprises manufacturières pourrait néanmoins progresser de 3% cette année, rapporte une étude de l'Insee, publiée début février.
