Il souhaite "plus de" 120.000 créations d'emploi par an afin d'absorber au moins la hausse annuelle de la population active. Mais, comme le Medef, Michel Sapin s'est refusé à fournir un objectif chiffré de créations d'emplois, la contrepartie du Pacte de responsabilité exigée par l'exécutif en échange d'un allègement du coût du travail.
Dès 2015, la "majeure partie" des allègements en place
Sur ce dernier point, le ministre du Travail promet d'agir vite. La "majeure partie" des 10 milliards d'euros d'allègements seraient ainsi mise en place dès l'an prochain, a-t-il indiqué dans une interview au Journal du Dimanche publié ce 9 mars."Il faut marquer les esprits, que ce soit très significatif dès 2015", a affirme-t-il.
Concernant l'objectif de créations d'emplois, le ministre préfère le voir fixer par branche. "Le gouvernement n'est jamais tombé dans l'illusion publicitaire d'un chiffre national. Ce n'est pas nous qui avons affiché à notre boutonnière le chiffre d'un million d'emplois", souligne-t-il en référence au slogan du Medef que Pierre Gattaz, le patron des patrons, avait affiché sur un badge.
Quelle contrepartie?
Le patronat négocie toujours ces fameuses contreparties que Pierre Gattaz avait remis en question lors du voyage de François Hollande aux Etats-Unis, forçant le chef de l'Etat à réagir. Le chiffrage du nombre d'emploi à créer représente un point d'achoppement entre syndicats et patronat.
Pour aller plus loin:
>> Vers la fin des allègements de cotisations sociales?