Une semaine marquée par la volonté d'encadrer les bonus dans les banques

A la Une de l'actualité cette semaine, les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy pour limiter les bonus versés dans les banques françaises. Le retour de la hausse du chômage, la garantie apportée à Natixis par sa maison mère, la perte semestrielle de la SNCF et la reconduction de Ben Bernanke ont également fait les gros titres.

La France souhaite encadrer les bonus dans les banques

Les banques françaises ont accepté ce mercredi d'introduire une série de mesures dans leur dispositif de rémunération à la demande de Nicolas Sarkozy. En premier lieu, elles se sont engagées à ce que le versement des deux tiers des bonus soit désormais différé, afin de tenir compte des résultats des banques. Et un tiers de cette partie différée sera versé en titres de l'entreprise employeur. A cela s'ajoute la mise en place d'un système de malus assujetti aux résultats des établissements. Les fameux "bonus", qui suscitent l'ire de l'opinion publique depuis des mois, ne devraient plus être automatiques mais fonction des performances financières des établissements bancaires. "Si les performances ne sont pas au rendez-vous dans la durée, la partie différée du bonus ne sera pas versée", a expliqué le chef de l'Etat. L'ancien directeur général du FMI, Michel Camdessus, sera chargé de superviser les salaires des 100 traders les mieux payés de chaque banque. Sur le plan mondial, Nicolas Sarkozy compte demander que le G20 se prononce sur une limitation globale des bonus distribués. Lors du prochain sommet, à Pittsburgh, il proposera également aux pays membres de ne plus accorder de mandats aux banques ne respectant pas les règles internationales. Il a précisé que l'Etat français, pour sa part, ne travaillera plus avec les banques qui n'appliquent pas les règles sur les rémunérations des traders.

Le chômage repart à la hausse en France

Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 0,4% en juillet par rapport à juin. Cela représente 10.700 personnes. Au total, la France compte 2.535.200 demandeurs d'emplois, soit une progression de 25,6% sur un an. En prenant en compte les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite, la progression ressort à 0,9% le mois dernier (+33.300 personnes, à 3.668.100). Le nombre de demandeurs d'emploi toutes catégories confondues, y compris les personnes dispensées de recherche d'emploi, s'établit fin juillet à 4.180.200 personnes (+2% sur le mois et +20,3% sur un an). Le chômage des jeunes, qui devraient arriver en nombre sur le marché de l'emploi en septembre, a reculé en juillet avec 6.400 demandeurs d'emploi de catégorie A en moins dans la tranche d'âge des moins de 25 ans (-1,4% sur le mois mais +32,7% sur un an).

Natixis obtient une garantie de BPCE sur 35 milliards d'euros d'actifs

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats de Natixis étaient très attendus. Publiés ce mercredi avec un jour d'avance, ils font ressortir une nouvelle perte nette part du groupe de 883 millions d'euros. Il s'agit du cinquième trimestre consécutif dans le rouge pour la banque d'investissement. La perte nette du deuxième trimestre est néanmoins réduite par rapport au déficit de 1,8 milliard d'euros enregistrés au premier trimestre. Pour rappel, en 2008, le groupe bancaire a perdu 2,8 milliards d'euros. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) atteint 568 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 81 millions d'euros un an plus tôt. Par ailleurs, Natixis a confirmé avoir obtenu une garantie de la part de sa maison mère, BPCE (Banque Populaire Caisse d'Epargne), sur environ 35 milliards d'euros d'actifs. "La garantie BPCE crée les conditions d'un retour à une capacité bénéficiaire du groupe dans son ensemble dès le deuxième semestre 2009", assure la banque dans un communiqué. Le groupe confirme ainsi ses objectifs de croissance et de retour à la rentabilité attendu pour le second semestre 2009. Mardi, le titre avait suspendu après la révélation de cette information dans la presse.

Ben Bernanke reconduit à la tête de la Réserve fédérale

Barack Obama a exaucé les v?ux de Wall Street ! Ce mardi, le président américain a confirmé la reconduction de Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale (Fed), pour un second mandat de quatre ans. Ben Bernanke avait pris les rênes de la Fed en février 2006, après sa nomination par George W. Bush. Il succédait ainsi à Alan Greenspan, resté 18 ans à ce poste. Pour être officielle, cette décision doit encore être approuvée par le Sénat. Et quelques membres du Congrès américain pourraient s'y opposer. Ben Bernanke doit sa popularité à ses méthodes strictes destinées à sauver le secteur bancaire, réformer le secteur financier et éviter à la récession de se transformer en dépression. Il s'est distingué durant la crise financière par son activisme, n'hésitant pas à prendre des mesures fortes, le plus souvent non conventionnelles, pour faire aux difficultés.

Première perte semestrielle depuis 2003 pour la SNCF

C'est une première depuis 2003 pour la SNCF. L'entreprise ferroviaire annonce ce mercredi une perte nette de 496 millions d'euros au premier semestre. Par comparaison, l'an dernier, le groupe enregistrait un bénéfice net de 418 millions d'euros. Le chiffre d'affaires de la SNCF s'établit à 11,94 milliards d'euros, en baisse de 4%, soit 502 millions d'euros de moins par rapport au premier semestre 2008. Ces mauvais résultats sont essentiellement dus au ralentissement du trafic de fret. Alors qu'elle ne représente que 6% de son activité, cette branche contribue à 65% à ses pertes. Le fret affiche ainsi une perte de 323 millions d'euros. La compagnie de transport a dû faire face à un important ralentissement des échanges commerciaux, notamment dans l'automobile et la sidérurgie. Autre responsable de cette dégradation, Geodis, la filiale logistique. Celle-ci enregistre une contraction de son activité à 3,4 milliards d'euros au premier semestre 2009 contre 4 milliards au premier semestre 2008, soit une baisse de 15,6%. La branche voyage accuse aussi le coup de la baisse du trafic avec un recul de 1,7% au premier semestre, soit une baisse de 62 millions d'euros. Des mauvais résultats qui s'expliquent aussi par la baisse du trafic sur les lignes Eurostar de 7%.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La problématique des bonus ne fait pas sens http://criseusa.blog.lemonde.fr/2009/08/14/la-regulation-difficile-iii-endettement-epargne-formes-de-credit-1998-2007/

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Commençons par encadrer les diverses rémunérations des Politiques en France !

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