L'Allemagne va prolonger son dispositif de chômage partiel, a décidé ce mercredi le conseil des ministres, tout en en réduisant l'ampleur.
Par le biais de ce dispositif, l'Etat prend en charge une grande partie (jusqu'à 67%) du salaire des employés mis à pied faute d'activité dans leurs entreprises, pendant une durée pouvant aller jusqu'à deux ans. Jusqu'ici, les entreprises allemandes avaient jusqu'au 31 décembre pour demander à bénéficier du chômage partiel.
Le gouvernement de centre-droit allemand a décidé de lever cette date butoir du 31 décembre, et de permettre aux entreprises de déposer des demandes pour bénéficier du dispositif jusqu'au 31 décembre 2010.
Un coût annuel de 5 millions d'euros
Mais l'Etat se montrera moins généreux: pour les demandes faites à partir de l'année prochaine, il ne prendra plus en charge les salaires que pour 18 mois, et non plus 24. Le gouvernement a prévu un budget de 5 millions d'euros pour financer ce système cette année.
Le dispositif de chômage partiel "est un instrument important pour préserver les emplois pendant la crise", a affirmé ce mercredi le porte-parole du gouvernement Christoph Steegmans, soulignant que cette année il a permis de préserver 100.000 emplois. "2010 demeurera un défi pour la préservation des emplois, c'est pourquoi le gouvernement fédéral estime justifiée la prolongation de la mesure", a-t-il ajouté.
Avant la crise, le dispositif de chômage partiel existait déjà, mais ne voyait les pouvoirs publics assurer la paie des employés que pendant six mois.
En septembre, dernière statistique connue, un peu plus de 1 million de personnes bénéficiaient du chômage partiel outre-Rhin. Les personnes au chômage partiel n'étant pas comptabilisées comme chômeurs, le dispositif a permis d'éviter une explosion des statistiques du chômage.
L'Allemagne comptait en septembre 3,3 millions de personnes sans emploi, et 3,4 millions en octobre. Le rapport biannuel publié en octobre par les grands instituts de conjoncture du pays en a annoncé 4,1 millions pour 2010.
