L'économie américaine a fait mieux que prévu au quatrième trimestre

Le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 5,9% sur le dernier trimestre de 2009, soit une révision à la hausse de 0,2 point. Mais cette performance doit être relativisée, en raison de l'effet important des stocks.
(Crédits : banniere étoilée)

L'économie américaine a crû plus fortement qu'initialement annoncée au quatrième trimestre. Le département du Commerce vient de relever son estimation initiale de la croissance américaine sur les trois derniers mois de l'année: elle s'est élevée à 5,9% en rythme annuel, soit 0,2 point de plus que le chiffre avancé fin janvier. Les économistes attendaient simplement une confirmation de cette croissance de 5,7%.

S'il s'agit de la plus forte progression depuis le troisième trimestre 2003, cette performance doit être relativisée. L'essentiel de la révision s'explique en effet par des effets comptables liés à la variation des stocks, les entreprises ayant moins déstocké que prévu. Ils représentent à eux seuls 3,88 points de croissance du PIB (Produit intérieur brut). En revanche, les ventes finales n'ont progressé que de 1,9% sur le trois derniers mois de 2009, soit 0,3 point de moins qu'annoncé précédemment.

Le département du Commerce n'a pas modifié son estimation du PIB annuel. Il ressort à 14.258 milliards de dollars, soit un repli de 2,4% par rapport à l'année précédente. C'est la première fois que l'activité américaine s'est contractée sur un an depuis 1991. Et il s'agit de la plus mauvaise performance de la première économie mondiale depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan a été revu à la baisse. Le chiffre définitif pour le mois de février s'établit ainsi à 73,6, contre 73,7 initialement annoncé et 74,4 en janvier. Les marchés misaient sur un indice de 74. En début de semaine, le moral des ménages mesuré par le Conference Board était ressorti en très forte baisse, ravivant les doutes sur l'ampleur de la reprise économique dans les prochains mois, la consommation représentant le moteur traditionnel de la croissance outre-Atlantique.

Les ventes de logements anciens ont fortement baissé en janvier, reculant de 7,2% pour tomber à 5,05 millions en rythme annuel. Les économistes espéraient au contraire une légère progression du marché, misant sur 5,50 millions de transactions après les 5,44 millions réalisés en janvier. Ce chiffre confirme que le marché immobilier américain est toujours déprimé, alors que les ventes logements neufs ont égalementdimunié le mois dernier.

Enfin, l'indice PMI des directeurs d'achat de la région de Chicago a progressé de manière inattendue en février, passant de 61,5 à 62,6. Les économistes anticipaient au contraire un ralentissement de la croissance de l'activité économie autour de Chicago, misant sur un indice de 60. Un chiffre de 50 marquant la limite entre une progression et une contraction de l'activité. A 62,6, le PMI de Chicago est à son plus haut niveau depuis avril 2005.

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