La croissance annuelle des exportations japonaises a décéléré en mai pour le troisième mois consécutif. Un recul qui pourrait être le signe d'un ralentissement de la croissance dans son ensemble dans un contexte de tassement de la reprise de la demande au niveau mondial.

Les exportations ont par ailleurs diminué d'un mois sur l'autre, en raison de la fragilité de la reprise aux Etats-Unis et des mesures prises par la Chine pour réduire le crédit bancaire et l'investissement.

La demande extérieure, surtout asiatique, devrait continuer sans doute à contribuer de manière positive au produit intérieur brut. Mais les économistes soulignent que cette contribution pourrait s'amenuiser dans la mesure où le mouvement mondial de reconstitution des stocks arrive à son terme. Ils évoquent aussi la crise de la dette en Europe et le récent raffermissement du yen comme éléments défavorables pour le solde du commerce extérieur nippon dans les mois qui viennent.

Pour autant, la croissance annuelle des exportations est restée appréciable en mai, de 32,1%, portée notamment par les secteurs de l'automobile, de l'acier et des semiconducteurs. Mais elle est inférieure au consensus qui donnait 36,9%.

Les importations ont de leur côté progressé de 33,4% à 4.986,8 milliards de yens, tirées par les achats de pétrole, de métaux non-ferreux  et de machineries électriques.

Globalement, l'excédent commercial a progressé de 15,2% en mai sur un an, à 324,2 milliards de yens (3 milliards d'euros). De leur côté, les économistes tablaient sur une hausse d'environ 50%.