La zone euro a fait savoir au Japon qu'elle désapprouvait son intervention unilatérale pour faire baisser le yen. C'est  ce qu' a déclaré jeudi le président de l'Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

"La récente intervention unilatérale à l'initiative des autorités politiques et monétaires japonaises n'est pas la bienvenue", a déclaré Jean-Claude Juncker à la presse à l'issue d'un sommet de l'Union européenne. "Nous pensons vraiment que le yen n'est pas surévalué par rapport à l'euro mais qu'il est encore sous-évalué", a affirmé le Premier ministre luxembourgeois.

"Nous n'avons pas apprécié la façon dont les autorités japonaises ont traité cette question. Nous avons discuté à ce sujet hier et avant-hier avec les Japonais; nous avons clairement dit que nous n'aimons pas la conduite des autorités japonaises", a ajouté Jean-Claude Juncker. Pour lui, les interventions sur les marchés ne fonctionnent qu'en cas d'organisation à l'avance avec les Etats-Unis, la zone euro et le Japon.

Le président de l'Eurogroupe a toutefois ajouté qu'il estimait le yuan chinois sous-évalué par rapport à l'euro. "Il faut que nous discutions plus officiellement et avec plus d'insistance avec nos partenaires chinois des éléments directement liés aux taux de change. Nous pensons vraiment que le yuan, le renminbi, reste sous-évalué", a déclaré Jean-Claude Juncker.

"Nous devons expliquer à nos partenaires chinois que quelque chose doit changer", a déclaré Jean-Claude Juncker.