L'économie britannique a connu au deuxième trimestre sa plus forte croissance en neuf ans, montrent les chiffres définitifs publiés mardi par l'Office national de la statistique.

Le PIB britannique a crû de 1,2% sur la période avril-juin, par rapport au trimestre précédent, un chiffre qui confirme l'estimation donnée en août et qui est conforme au consensus. Le taux de croissance en rythme annuel a été confirmé à 1,7%, là encore comme prévu.

La croissance du trimestre janvier-mars a pour sa part été revue en légère hausse, à 0,4% contre 0,3% en précédente estimation.

Fait notable, la production du secteur du bâtiment a bondi de 9,5% au deuxième trimestre, du jamais vu depuis 1963, dans un mouvement de rattrapage après le creux hivernal. La production manufacturière a progressé de 1,0% et celle de services de 0,6%.

Ces chiffres laissent penser que l'économie britannique s'est nettement reprise après avoir connu, comme beaucoup d'autres, sa plus forte dépression depuis la Seconde Guerre mondiale.

Impact des mesures d'austérité

Beaucoup d'économistes pensent toutefois que la croissance va s'essoufler, en raison notamment des mesures d'austérité prises par le gouvernement et d'un fléchissement de la demande à l'étranger. C'est pourquoi la Banque d'Angleterre devrait maintenir une politique accommodante durant une bonne partie de l'année 2011.

L'ONS a par ailleurs révisé les comptes courants du deuxième trimestre, qui montrent un déficit de 7,383 milliards de livres (8,707 milliards d'euros) contre 11,298 milliards au premier trimestre. C'est mieux que prévu et cela ramène le déficit courant à 2,0% du PIB contre 3,1% au premier trimestre.