Le G20 appelle à une meilleure coordination des politiques économiques

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 se sont mis d'accord sur la création à terme de directives permettant d'identifier d'éventuelles déséquilibres porteurs de risques pour l'économie mondiale. Leurs ministres des Finances vont travailler avec le FMI pour mettre au point ces directives au cours des prochains mois.
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Les chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe des Vingt ont convenu vendredi à l'issue du sommet de Séoul de s'attaquer aux "tensions et points faibles" du système monétaire international qui ont fait craindre une guerre des monnaies et un retour au protectionnisme.

Les grandes puissances économiques existantes ou émergentes, dans un communiqué final rédigé à l'issue de débats particulièrement vifs et houleux, demandent à leurs ministres des Finances d'établir des "directives indicatives" afin d'avoir une idée plus précise des déséquilibres existants entre leurs économies.
Les modalités précises de ces directives doivent cependant faire l'objet d'une évalution au premier semestre 2011.

A l'issue de ce cinquième sommet du G20 depuis la crise financière de 2008, les dirigeants des principales économies de la planète s'engagent également à évoluer vers des taux de change davantage déterminés par le marché et à ne pas tomber dans la tentation des dévalutions compétitives.
Ils jugent aussi qu'il existe une possibilité importante, mais limitée, de conclure les négociations commerciales du Cycle de Doha lancé en 2001 dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"Les risques demeurent", lit-on dans le communiqué. "Certains d'entre nous connaissent une forte croissance, tandis que d'autres sont confrontés à un chômage élevé et à une reprise molle. Une croissance irrégulière et des déséquilibres qui se creusent nourrissent la tentation de s'écarter de solutions mondiales au profit d'actions non coordonnées."

Un accord a minima

Le communiqué final du G20 témoigne d'une tentative de reforger l'unité qui s'était faite jour lorsque la crise financière a éclaté. Mais les chefs d'Etat et de gouvernement ne se sont pas aventurés très au-delà de ce qu'avaient convenu leurs ministres des Finances le mois dernier lors de leur réunion préparatoire au sommet. C'est ainsi qu'ils n'ont pu se mettre d'accord sur la manière de déterminer à partir de quand les déséquilibres mondiaux représentent une menace pour la stabilité économique, renvoyant à des discussions sur une batterie d'indicateurs économiques témoins au premier semestre 2011.

Un délégué indien avait dit jeudi que les discussions s'acheminaient vers un accord a minima, évoquant "le plus petit commun dénominateur" dans un contexte d'extrêmes tensions nourries par le dernier assouplissement monétaire de la Réserve fédérale des Etats-Unis, le 3 novembre. Le retour de la crise de la dette irlandaise sur le devant de la scène depuis dix jours est venu mettre en évidence les fragilités d'un système financier international convalescent.

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 jugent enfin qu'il faut aller de l'avant dans l'élaboration de méthodes permettant aux banques "too big to fail" (trop importantes pour les laisser faire faillite) de développer leurs capacités financières à résister aux crises. Les chefs d'Etat et de gouvernement des vingts plus grandes puissances se disent prêts à finaliser les règles dites de Bâle III. "Nous allons totalement mettre en oeuvre les nouvelles normes concernant le capital et la liquidité des banques", peut-on lire dans le communiqué final publié ce vendredi, à l'issue du cinquième sommet du G20 .

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