Nicolas Sarkozy confirme que le G20 se penchera sur la question énergétique

Le chef de l'Etat souhaite que les vingt pays les plus riches du monde puissent "échanger sur les grandes options énergétiques pour le monde de demain". Nicolas Sarkozy invite également les Etats équipés de centrales nucléaires à harmoniser et améliorer leurs règles de sécurité.
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Nicolas Sarkozy a annoncé ce mercredi que les ministres de l'Energie et de l'Economie du G20 seront réunis d'ici quelques semaines pour évoquer les grandes options énergétiques. Une réunion évidemment destinée à aborder la question de l'avenir de l'énergie nucléaire après la catastrophe de la centrale de Fukushima. "Cet accident nucléaire provoque à travers le monde un certain nombre d'interrogations sur la sûreté des installations nucléaires et les choix énergétiques", écrit le président de la république dans son communiqué officiel. 

Tout en insistant sur les mesures de sécurité qui prévalent en France, le chef de l'Etat reconnaît que "les progrès en matière de sûreté doivent être permanents et nous devons prendre en compte le retour d'expérience des accidents." Et Nicolas Sarkozy d'ajouter : "les enseignements de l'accident de Fukushima seront tirés, à travers une revue complète des systèmes de sûreté de nos centrales nucléaires. Ce travail sera rendu public. Le gouvernement s'y engage."

Harmoniser et améliorer la sécurité nucléaire au niveau mondial

Dans ce communiqué officiel, l'Elysée insiste également sur la nécessité d'élargir le débat sur la sécurité des infrastructures nucléaires civiles au-delà du territoire national :"L'amélioration de la sûreté ne se limite pas au cadre national. C'est pourquoi, dans la continuité des objectifs fixés par la France lors de la conférence sur le nucléaire de Paris en mars 2010, je souhaite intensifier l'effort d'harmonisation et d'amélioration des normes de sûreté au niveau européen et international." Au même moment, la Chine annonçait d'ailleurs la suspension des approbations de projets de centrales nucléaires et la mise en place d'une procédure de révision de la sécurité des centrales en fonctionnement.

Aborder l'ensemble des problèmes posées par la production d'énergie dans les années à venir

Plus largement, Nicolas Sarkozy souhaite profiter de la présidence française du G20 pour réunir les ministres chargés de l'Energie et de l'Economie "afin d'échanger sur les grandes options énergétiques pour le monde de demain". L'Elysée l'assure, cette réunion pourrait avoir lieu "dans les prochaines semaines". Mais on ignore évidemment, pour le moment, quel en sera l'ordred jour précis.

Les députés socialistes français demandent un moratoire

Le groupe PS à l'Assemblée a demandé ce mercredi l'arrêt de l'augmentation de la capacité nucléaire de la France et un audit public sur la sécurité de chaque centrale. "Sans attendre le retour d'expérience des accidents au Japon, nous exigeons un audit public sur la sécurité de chaque centrale (...) et demandons concomitamment l'arrêt de tout projet d'augmentation de la capacité nucléaire en France (...) Aujourd'hui, une sortie du nucléaire est hypothétique (80% de notre électricité est d'origine nucléaire). Les conditions ne sont réunies ni sur le plan industriel ni sur le plan énergétique, dans le cadre d'une lutte résolue contre le réchauffement climatique. Mais les conditions d'une alternative au nucléaire doivent être loyalement recherchées", écrivent les députés dans un communiqué..

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