Standard and Poors pourrait encore dégrader la note du Japon

L'agence de notation Standard&Poors a menacé ce mercredi de dégrader la note de la dette souveraine du Japon, estimant que le coût du séisme et du tsunami du 11 mars allait aggraver les finances publiques nippones déjà très dégradées.
Copyright Reuters

L'agence de notation a abaissé la perspective de la note de la dette à long terme de stable à négative. Elle maintient la note souveraine à long-terme à AA-. En raison des coûts relatifs à la catastrophe du 11 mars et la crise à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, le déficit public va dépasser les précédentes estimations et va grossir de 3,7% du PIB d'ici à 2013, prévoit S&P dans un communiqué.

"Standard and Poors s'attend à ce que les coûts liés au séisme et au tsunami du 11 mars et à la catastrophe à la centrale nucléaire creusent le déficit public du Japon", indique l'agence de notation.

L'agence prévoit des coûts de reconstruction compris entre 20.000 et 50.000 milliards de yens (167 et 417 milliards d'euros).

"Au vu de l'évolution de la situation à la centrale nucléaire de Tepco, nous estimons que les projections sont incertaines. Beaucoup dépendra de la capacité du gouvernement japonais à créer un consensus politique sur la manière de prendre des mesures d'ajustement budgétaire à l'avenir", estime S&P.

Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano, a déclaré que Tokyo allait tout faire pour rétablir la confiance dans les obligations d'Etat.

Peu après l'annonce, le yen a plongé et le dollar a grimpé à 81.781 yens. Mais selon les analystes, l'annonce de l'agence de notation ne devrait pas avoir beaucoup d'impact sur le marché.

Commentaire 1
à écrit le 27/04/2011 à 7:19
Signaler
Normal avec une dette publique détenue à 95% par des épargnants japonais !

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.