Nicolas Sarkozy appelle à lutter contre les effets sociaux négatifs de la mondialisation

Dans le cadre de la présidence française du G20, Nicolas Sarkozy a appelé à la création de "socles de protection sociale" dans tous les pays.
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Nicolas Sarkozy a franchi un pas supplémentaire, lundi, dans sa volonté d'imprimer une dimension sociale à la présidence française du G20 cette année.

Le groupe des pays riches et émergents s'était déjà retrouvé fin avril 2010 à Washington pour dérouler une ensemble de mesures en faveur l'emploi. Ce matin, à l'occasion d'une conférence sur la dimension sociale de la mondialisation, le chef de l'Etat français a appelé à lutter contre les inégalités nées de la globalisation de l'économie et de la crise économique et financière de 2008. "La réalité, c'est qu'entre le milliard de personnes les plus pauvres le milliard de personnes les plus riches, l'écart du PIB par habitant s'est accru de 60% entre 2000 et 2007", a-t-il déclaré.

"Suite à la crise […], j'ai souhaité que [le G20] pose les bases d'une régulation efficace des marchés financiers", a-t-il dit. "Le mot de 'régulation' n'est pas un gros mot ; le marché sans règles, ce n'est plus le marché", a-t-il martelé. "Progrès social et progrès économique ne sont pas antagonistes, il faut tourner le dos aux idéologies qui ont fait tant de mal au XXème siècle", a-t-il encore indiqué.

Le chef de l'Etat a proposé d'agir sur trois leviers, le premier étant le développement de "socles de protection sociale". "Huit personnes sur 10 dans le monde n'ont pas accès à une telle protection", a-t-il rappelé. "Je ne crois pas à un modèle social unique", a-t-il cependant pris soin de préciser, "mais la crise […] a montré l'intérêt des mécanismes de protection sociale pour en amortir les effets et stabiliser les économies". Ces mécanismes "améliorent la productivité des salariés" et "favorisent une croissance équilibrée et durable" ; ils doivent être considérés comme "des systèmes de développement économique", a-t-il dit.

Le deuxième levier consisterait à mettre l'emploi au cœur des choix économiques. Pour retrouver les niveaux d'avant la crise, les pays du G20 devront créer 110 millions d'emplois, soit 22 millions par an pendant cinq ans, a avancé le chef de l'Etat.

Il a enfin estimé que le troisième levier devait être un respect accru des droits du travail. "La France ne se résigne pas à ce que les huit conventions de l'OIT [Organisation internationale du travail] ne soient pas ratifiés par tous les membres du G20", a-t-il insisté.

Le calendrier social du G20 se poursuit dès demain, mardi 24 mai, avec la rencontre des partenaires sociaux français et allemands à Paris. Les ministres du travail et de l'emploi se rencontreront pour leur part les 26 et 27 septembre, dans la capitale française également.

Commentaires 2
à écrit le 14/06/2011 à 19:44
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Ce que je ne m'explique pas c'est pourquoi l'intégration d'un pays dans l'OMS ne va-t-elle pas de concert obligatoire avec une ratification des conventions de l'OIT ??? Sinon l'article est vraiment comique et va par contre très bien de concert avec l...

le 15/06/2011 à 18:32
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lire OMC bien sûr à la place d'OMS (l'article est 'périmé' mais bon..)

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