Le pouvoir d'achat des "smicards" espagnols va continuer à s'éroder

Le ministre du Travail Valeriano Gomez a assuré ce mardi que le salaire minimum espagnol, actuellement à 641 euros par mois, bénéficiera d'une réévaluation en 2012 qui ne dépassera pas 2,5%. En mai, les prix à la consommation ont augmenté de 3,1% sur douze mois. Le FMI table néanmoins sur un ralentissement de l'inflation l'an prochain.
Copyright Reuters

Le gouvernement espagnol va bien augmenter le salaire minimum mais pas à un niveau qui permettrait à ceux qui le touchent de maintenir leur pouvoir d'achat. A l'occasion d'une conférence à l'Université internationale Menendez Pelayo de Santander, dans le nord de l'Espagne, le ministre du travail a expliqué que cette revalorisation sera appliquée conformément à l'accord sur la négociation collective 2010-2012. Or ce dernier prévoit, pour 2012, "une hausse moyenne des salaires de 1,5% à 2,5%".

Or, en Espagne, les prix à la consommation ont, en données harmonisées, progressé le mois dernier de 3,4% par rapport à mai 2010. Et même si les économistes parient sur une inflation moins soutenue l'an prochain - le FMI table sur 1,6% -, les syndicats espagnols se mobiliseront sans doute pour tenter d'obtenir une hausse qui soit au moins conforme au haut de la fourchette prévue.

Le salaire minimum n'a en effet été revalorisé que de 1,3% en 2011. Il garantit désormais aux salariés travaillant plein temps une rémunération brute qui ne peut être inférieure à 641 euros. Le montant promis pour 2012 restera de plus assez éloigné de ce à quoi s'était engagé le chef du gouvernement socialiste au début de son second mandat en 2008. A l'époque, L'Espagne connaissait encore une forte croissance et José Luis Rodriguez Zapatero avait promis un salaire minimum à 800 euros en 2012.

L'Espagne affiche le taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne, à 21,29% de la population active au premier trimestre, son plus haut niveau depuis début 1997 et le double de la moyenne dans l'Union européenne et dans les pays de l'OCDE. Et dans ses dernières prévisions, fin mai, l'OCDE tablait sur une croissance de 1.6% en 2012, soit un niveau nettement inférieur aux prévisions du gouvernement qui parie, lui, sur une hausse du PIB de 2%.

Commentaires 3
à écrit le 15/06/2011 à 6:22
Signaler
Le pouvoir d'achat des smicards espagnols s'érode ? Comme celui des français alors.

à écrit le 15/06/2011 à 5:26
Signaler
Vivement la disparition de l'Euro

à écrit le 14/06/2011 à 17:04
Signaler
Quelle réussite cette Europe !!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.