"La Chine pense que l'économie européenne peut rebondir" et "elle va continuer d'augmenter ses investissements en Europe", a déclaré le Premier ministre chinois Wen Jiabao ce mercredi à l'ouverture du "Forum d'été de Davos" à Dalian (nord-est chinois). Mais l'aide proposée est accompagnée d'une contrepartie : se voir reconnaître le statut d'économie de marché avant 2016, date officielle prévue dans le calendrier de l'Organisation mondiale du commerce. Un tel statut lèvera les restrictions sur les investissements et les exportations chinoises dans l'Union européenne.
"Cela refléterait notre amitié (...) J'espère que les dirigeants des principaux pays européens envisageront avec courage leur relation à la Chine", a ajouté le dirigeant. Tout comme Obama la veille, Wen Jiabao appelle les gouvernements "à prendre leurs responsabilités et de mettre de l'ordre chez eux" par "des politiques efficaces et responsables".
Déjà engagé à soutenir la Grèce, l'Italie et le Portugal, la Chine pourrait ajouter l'Italie sur sa liste. Son aide pourrait prendre la forme d'investissements industriels.
Le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud aussi
La Chine n'est pas le seul grand pays émergent à vouloir apporter son aide à l'Europe, l'ensemble des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont en effet prévu de discuter ensemble la semaine prochaine d'une telle possibilité. C'est un "développement intéressant", a indiqué Christine Lagarde, directrice générale du FMI au journal La Stampa. "Mais s'ils se limitent à acheter des titres jugés sûrs par tous, comme (les titres) allemands ou britanniques, ils ne prendront pas beaucoup de risques. Mon espoir est que, si des interventions de ce genre ont lieu, elles soient larges et ne se limitent pas aux titres sûrs de certains Etats", a-t-elle ajouté.