Le premier ministre grec va chercher 8 milliards à Bruxelles

Le nouveau Premier ministre grec, Lucas Papadémos, était attendu ce dimanche à Bruxelles. Il plaidera lundi et mardi pour le déblocage rapide d'une tranche d'aide de huit milliards d'euros, bien que l'un des membres de sa coalition ait refusé de s'engager par écrit à soutenir les réformes.
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Le chef du gouvernement doit rencontrer lundi à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Conseil européen, Herman van Rompuy. Mardi, il aura un entretien avec Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe. Lucas Papadémos doit convaincre le FMI et l'Union européenne de débloquer rapidement huit milliards d'euros pour éviter que son pays ne se retrouve en défaut de paiement à la mi-décembre.

Les représentants de la "troïka" (Union européenne, FMI et Banque centrale européenne) ont conclu leur première série d'entretiens avec les trois composantes de la coalition: le Parti socialiste (Pasok) de l'ex-Premier ministre George Papandréou, le parti d'extrême droite Laos et les conservateurs de la Nouvelle démocratie (ND).

Durant leur visite à Athènes, le chef de file de la ND, Antonis Samaras, a refusé de s'engager par écrit à soutenir toute mesure d'austérité requise pour que la Grèce obtienne de nouvelles aides.

Selon le chef du Laos George Karatzaféris, qui a rencontré dimanche la troïka, les créanciers internationaux de la Grèce ne débloqueront pas la sixième tranche, celle de huit milliards d'euros, sans une telle garantie.

"Je pense qu'il n'y a aucune marge de manoeuvre et que nous devons trouver un arrangement pour que la somme puisse être débloquée à temps et couvrir les besoins urgents du pays", a dit Karatzaféris à la presse en soulignant qu'il signerait la garantie.

Antonis a déclaré dimanche aux représentants de la troïka qu'un engagement verbal à ne pas faire obstacle aux réformes en cours devrait suffire.

MENACE DE GRÈVES

Parallèlement, il a indiqué ces derniers jours qu'il souhaitait remporter une majorité absolue aux prochaines élections législatives, qui devraient avoir lieu le 19 février, afin de pouvoir revenir sur les réformes avec lesquelles il est en désaccord.

Samaras, économiste formé à Harvard, va à rebours du discours dominant et s'oppose de longue date aux hausses d'impôt et aux réductions des dépenses défendues par George Papandréou, estimant que des mesures de relance de la croissance seraient plus efficaces pour sortir la Grèce de l'ornière.

En plus de la tranche d'aide prévue pour décembre, la troïka doit également déterminer si la Grèce remplit les conditions pour recevoir les 130 milliards d'euros de renflouement qui ont fait l'objet d'un accord fin octobre et viendront remplacer le plan initial de 110 milliards.

Le gouvernement Papadémos va se heurter à nombre d'obstacles pour mettre en oeuvre ses réformes, en commençant par la vive opposition des syndicats et la colère de la population, épuisée par des mesures d'austérité qui plongent le pays dans la récession depuis quatre ans.

Dimanche, le syndicat maison de PPC, la première compagnie grecque d'électricité, a menacé de déclencher une série de grèves tournantes si Lucas Papadémos assouplit le monopole de fait que l'entreprise exerce sur les réserves de lignite du pays.

En vertu du plan de renflouement de l'UE et du FMI, Athènes doit ouvrir 40% de l'exploitation du lignite au secteur privé.

"Ce gouvernement chargé de gérer des intérêts précis, qui a été imposé au peuple grec contre sa volonté, doit savoir qu'il devra franchir de nombreux obstacles avant de pouvoir brader le patrimoine de la population grecque", a déclaré le syndicat GENOP.

Commentaires 7
à écrit le 21/11/2011 à 17:12
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on verra si il reste des sous après avoir construit la piscine !

à écrit le 21/11/2011 à 15:56
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Il n'a qu'à aller les chercher en Suisse là ou ils ont planqué plus de 200 MILLIARDS depuis le début de la crise. Moi je dis non! plus un seul Euro pour la Grèce. Ils se moquent de l'Europe.

à écrit le 21/11/2011 à 12:33
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joyeux Noêl !

à écrit le 21/11/2011 à 8:29
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Est-ce que moi aussi je peux me rendre à Bruxelles chercher des sous car j'en ai besoin? Trop fort les Grecs, ils arrivent les poches vides et ils repartent les poches pleines.Rien que pour garder l'euro on leur donne. "On leur donne" pas nous, parce...

à écrit le 21/11/2011 à 7:41
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Il y a deux façons de procéder: la première consiste à croire les grecs dans leur efficacité pour contrôler leurs dépenses..(ne riez pas). La seconde, leur serrer les vivres, et ne leur donner que ce que l'on estime adéquat. Vous demandez 8, on vous ...

à écrit le 21/11/2011 à 7:13
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Ces 8 milliards seront empruntés par les pays vertueux. Tour de passe passe. Les Grecs auraient bien tort de s'en priver. Il faut sauver à tout prix la Maison Europe afin que chacun conserve sa rente de situation à Bruxelles (hauts salaires non impos...

à écrit le 21/11/2011 à 3:24
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il va chercher 8 milliards en disant que si on lui demande de signer qqch, c'est de l'humiliation! on s'est deja fait avoir avant !!!!!!! la fete grecque est terminee!

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