Les victimes de Fukushima attendent toujours leurs indemnités

Tepco, opérateur de la centrale nucléaire japonaise Fukushima, tarde à dédommager les 160.000 personnes évacuées des alentours de la centrale nucléaire depuis le 11 mars dernier. Or, il s'était engagé à tout rembourser d'ici la fin de l'année.
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Les centaines de milliers de personnes forcées par l'Etat d'abandonner leur domicile ou activité depuis les graves dégâts survenus dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, sont toujours en attente des indemnités promises par Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale. Toutes ces victimes, 160.000 d'après Tepco, sont pour beaucoup privées de travail, hébergées loin de chez elles dans des logements provisoires ou chez des proches et ce depuis huit mois.

Outre le grand nombre de personnes à traiter, le formulaire mis en place, accompagné d'un livret explicatif de 156 pages, ralentit considérablement le processus. Pour l'heure, Tepco indique n'avoir reçu les "factures" que de 18.900 particuliers et de 6.900 travailleurs indépendants.

Aussi, Tepco a-t-il consenti à le simplifier et de réaliser un guide simplifié de quatre pages. "Nous avons reçu beaucoup de plaintes sur la complexité des documents à fournir", reconnaît une porte-parole de Tepco, Ai Tanaka. Nous faisons le maximum pour alléger les modalités", a-t-elle ajouté. Davantage de réunions d'informations et l'ouverture de guichets spéciaux sont donc prévus.

Tepco a précisé que la plupart des victimes ont déjà reçu une avance. Selon lui, seules quelques 1.000 personnes ont été entièrement dédommagées pour une somme totale de 35 milliards de yens (336 millions d'euros).

Pour supporter la charge financière des remboursements, Tepco bénéficie de l'aide de l'Etat et a reçu à ce titre le 15 novembre dernier une avance de 559 milliards de yens (5,4 milliards d'euros). ll devrait recevoir encore 340 milliards. Un panel d'experts mandatés par le gouvernement a estimé à quelque 4.540 milliards de yens (42 milliards d'euros) le montant des compensations que Tepco devra verser d'ici à mars 2013.

En contrepartie des aides qu'il va percevoir, l'opérateur s'est engagé à conduire un plan de restructuration comprenant des réductions de coûts et des ventes d'actifs.

Commentaires 5
à écrit le 22/11/2011 à 13:31
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Ensuite le problème du japon. c'est qu'il vit sur une ile vouée à disparaitre. Leur terrain est non constructible. C'est une bataille perdue d'avance.

à écrit le 22/11/2011 à 13:30
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Le vrai cout du nucléaire c'est le risque. Le marché du risque nucléaire n'existe quasiment pas et pour cause. Aucune assurance ne peut payer. C'est pourquoi en occident il existe un plafond à ce remboursement de l'ordre de 900 millions d'euros je cr...

à écrit le 21/11/2011 à 14:49
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Indemniser quoi ? Rien ne s'est passé.

le 21/11/2011 à 15:58
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Et même on pourrait demander au bon peuple japonais de l'argent pour envoyer leurs petits vieux finir leurs jours en toute tranquilité dans la zone d'exclusion !

à écrit le 21/11/2011 à 13:27
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En France une catastrophe au Blayais entrainerai l'évacuation du Bordelais, à Nogent Sur Seine cela entrainerait l'évacuation de Paris et de l'Ile de France... Qui dédommagerait les habitants, les entreprises ? Certainement pas votre assureur habi...

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