La production mondiale d'acier rebondit en juillet, mais chute dans l'UE

La production mondiale d'acier a rebondi en juillet, progressant de 2% sur un an à 139,7 millions de tonnées (Mt), mais a chuté en Europe, a annoncé mardi la Fédération mondiale de l'acier (WSA).
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La production mondiale d'acier a rebondi en juillet, progressant de 2% sur un an à 139,7 millions de tonnes, mais a souffert en Europe, a annoncé mardi la Fédération mondiale de l'acier (WSA). La production est également en hausse par rapport au mois de juin, où elle avait atteint 128 millions de tonnes (-0,1% sur un an).

L'UE chute, la France fait encore moins bien

La Chine, de loin le plus gros producteur de ce matériau crucial pour l'industrie, a vu sa production croître de 4,2% à 61,7 millions de tonnes en juillet. Deuxième plus importante zone de production d'acier au monde, l'Union européenne a enregistré une chute de 4,9% sur un an, avec 14,2 millions de tonnes produites. Sur les sept premiers mois de l'année, la tendance est similaire, avec un recul de la production de 4,6% à 103,2 millions de tonnes. La France a fait moins bien que la moyenne du continent en juillet (recul estimé de 5,6%, à 1,4 million de tonnes produites), mais mieux que ses voisins sur sept mois (+2% à 9,8 millions de tonnes produites). Parmi les autres gros fournisseurs, le Japon a produit 9,3 millions de tonnes d'acier (+1,2%), la Russie 5,9 millions de tonnes (+3,6%). L'Inde a également enregistré un belle croissance de sa production (estimée à 6,6 millions de tonnes soit +5,4%).

Les géants de l'acier souffrent du ralentissement européen

Sur le plan mondial, la WSA indique que les aciéries ont fonctionné en juillet à 78,7% de leurs capacités, contre 80,4% en juin. Comparé à juillet 2011, le taux d'utilisation des capacités est en repli de 0,8 point. Si bien que ces dernières semaines, les grands noms mondiaux de l'acier, confrontés aux perspectives moroses du marché européen, ont enchaîné déconvenues et résultats en demi-teinte. Le numéro un mondial ArcelorMittal a vu début août sa notation financière dégradée par deux agences de notation, Fitch Ratings et Standard and Poor's. Le groupe avait publié un bénéfice net en baisse de 37% à 959 millions de dollars au deuxième trimestre. Plus petit acteur, l'indien Tata Steel (numéro sept mondial) a annoncé mi-août une plongée de 89% de son bénéfice net au premier trimestre, tandis que le numéro deux allemand Salzgitter a annoncé avoir enregistré deux trimestre de pertes depuis le début de l'année. Enfin, toujours en Europe, le sort de l'aciérie Ilva à Tarente (sud de l'Italie), la plus grande d'Europe, est en suspens. La justice veut fermer l'usine pour pollution, mais son propriétaire a fait appel et le gouvernement a affirmé qu'il mettrait tout en oeuvre pour éviter une fermeture.

Seul l'allemand ThyssenKrupp a pu annoncer un bénéfice net surprise de 238 millions d'euros au cours du troisième trimestre de son exercice décalé, mais ce résultat a été dopé par des cessions d'actifs et le groupe a précisé qu'il comptait sur ses activités les moins dépendantes de la conjoncture pour atteindre ses objectifs annuels.

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