Plan de sauvetage : la France et l'Allemagne appellent Chypre à hâter les négociations

Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici ont réaffirmé leur confiance, au lendemain de l'élection présidentielle chypriote, pour aboutir avant la fin mars à un accord sur la mise au point d'un plan de sauvetage financier.
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Paris et Berlin appellent Nicosie à presser le pas. Tel est le message des ministres des Finances allemand et français, dans leur communiqué commun adressé à Nicos Anastasiades, au lendemain de sa victoire à la présidentielle dans cette île au bord de la faillite. "Nous saluons les résultats de l'élection chypriote du 24 février, qui permettra la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre", affirment ainsi Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici.

"Avant la fin du mois de mars"...

Selon les ministres français et allemand, "les discussions devraient reprendre sous peu avec pour objectif d'atteindre un accord avant la fin du mois de mars" sur les conditions et les termes de l'aide financière. Ils exhortent la troïka des bailleurs de fonds internationaux (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et les autorités chypriotes "à progresser" dans la finalisation du projet d'accord.

... une échéance "difficile à tenir"

Un haut responsable européen a récemment affirmé à l'AFP que l'échéance de fin mars serait toutefois difficile à tenir, disant miser sur un accord dans les mois suivants et en tout état de cause avant juin, date à laquelle Chypre aura besoin d'argent frais pour éviter la banqueroute. Les prévisions de la Commission européenne sont pessimistes. Un recul de 3,5% du PIB est attendu en 2013. Et la reprise n'est pas envisageable avant 2016. 

C'est dans ce contexte que le pays a fait part d'un besoin de 17 milliards d'euros, l'équivalent de son PIB annuel. Mais selon l'audit exigé par le FMI et les Européens et mené par le fonds d'investissement Pimco (Pacific Investment Management Co), le secteur bancaire chypriote aurait besoin d'une aide tournant autour de 6 à 9 milliards d'euros. De son côté l'agence de notation financière Standard & Poors avait évoqué un montant de 15 milliards d'euros.

Renforcer la utte anti-blanchiment

Quoi qu'il en soit, selon Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble, le programme d'aide européen devra "permettre un ajustement financier, budgétaire et structurel significatif". "Il prévoira entre autres une surveillance étroite des dispositions anti-blanchiment et pour la transparence fiscale, et de leur mise en oeuvre", ajoutent les ministres. Une condition sine qua non afin que certains pays de la zone euro acceptent de tendre la main à l'île. "Nous sommes confiants dans le fait que le prochain gouvernement accélérera significativement le rythme des réformes en faveur d'une croissance soutenable et de la stabilité budgétaire et financière, qui sont dans l'intérêt de Chypre et de la zone euro dans son ensemble", concluent-ils.

Lire aussi: Chypre, le conservateur Anastasiades élu président à une large majorité
 

Commentaire 1
à écrit le 25/02/2013 à 14:26
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Une conséquence du super plan de sauvetage de la Grèce, il serait bon de le rappeler. Vivement que l'économie mondiale s'écroule pour pouvoir repartir de 0.

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